lundi 25 mars 2019

1162 Trois importants phénomènes de société

L'obligation sexuelle

Il s'agit d'un phénomène historique et culturel fondamental. Il a pour origine des faits historiques attestés, certains et avérés.

Les humains ont inventé l'agriculture et l'élevage il y a environ dix mille ans. On le sait par les vestiges archéologiques retrouvés. Ce qui signifie que les humains avaient compris au moins dès ce moment-là que le coït était un acte nécessaire pour parvenir à la reproduction animale ou humaine. Les humains connaissaient donc le rôle actif de l'homme dans la reproduction. Mais que savaient-ils du rôle actif de la femme dans la reproduction ? Ils ignoraient tout.

Ils s'imaginaient que l'homme déposait sa semence dans le sol, la terre passive du ventre de la femme. « Sperme » signifie « semence ». Ils ne connaissaient pas l'ovule et l'ovulation. Le saignement menstruel les effrayait et ils lui attribuaient un rôle louche et inquiétant. On disait naguère, et il n'y a pas si longtemps de ça dans les campagnes françaises, que la femme qui avait ses règles faisait tourner le lait ou le jambon rien qu'en l'approchant !

C'est seulement après au moins dix mille ans d'ignorance que l'Humanité allait découvrir le rôle actif de la femme dans l'acte reproducteur. Un savant germano-balte membre de l'Académie des sciences de Saint-Petersbourg découvrit l'ovule en 1827. Il s'appelait Karl Ernst von Baer. Ce scientifique mériterait la plus grande notoriété. La précision qu'il a fait cette découverte n'est pas toujours présente dans les écrits sur Karl Ernst von Baer. On insiste sur le fait qu'il était en désaccord avec la théorie de l'évolution énoncée par Charles Darwin. On oublie souvent sa découverte de l'ovule.

L'ovulation quant à elle sera décrite pour la première fois par deux médecins français dans les années 1840. Il s'agissait de Félix Archimède Pouchet et Charles Négrier. Cette immense découverte n'est que très rarement mentionnée dans les ouvrages de vulgarisation de l'histoire des sciences et découvertes. Elle n'est en tous les cas jamais mise à l'honneur comme elle le mérite. Et comme le mérite aussi la découverte de Karl Ernst von Baer.

L'ignorance du rôle actif de la femme dans l'acte reproducteur a suscité un grave problème historique et culturel. L'homme se croyant de bonne foi et durant au moins dix mille ans le seul et unique acteur actif de la reproduction humaine s'est polarisé sur l'acte sexuel de façon excessive et phénoménale. Il s'est littéralement inventé une obligation sexuelle. Il recherche frénétiquement cet acte et ce dérèglement introduit un trouble et une mésentente aiguë entre l'homme et la femme.

Ce phénomène pollue les rapports humains et conduit à la mésentente y compris entre des hommes et des femmes qui sinon s'accorderaient harmonieusement. Pour en sortir, une prise de conscience s'impose. Elle est possible.

Le délire des « préliminaires »

Une conséquence du phénomène perturbant de l'obligation sexuelle, c'est le délire des « prélimaires ». Croyant à la réalité naturelle, positive et inévitable de l'obligation sexuelle, les humains ont estampillé « préliminaires de l'acte sexuel » une quantité de faits, gestes, attitudes, situations, tenues vestimentaires. Par exemple, si une jolie fille met une robe courte et jolie, elle serait sensée rechercher ou accepter l'acte sexuel. Si elle y est opposée et on la viole, elle serait « responsable » ! Cette incommensurable ânerie est propagée y compris par des femmes. Le résultat est que nombre de femmes évitent des tenues vestimentaires qui mettent en valeur leur beauté.

Un domaine totalement sinistrée par la fable des soi-disant « préliminaires » est celui de la tendresse. J'observe que le contact physique, même une simple bise, est fuit par quantité de femmes. Elles évitent même très souvent le seul fait de visiblement regarder un homme dans un lieu public parisien !

La chose la plus naturelle qui soit au monde, dormir ensemble, est évité parce qu'elle est classée « préliminaire ». Si vous souhaitez dormir avec quelqu'un, ça signifie « passer à la casserole » !

Il n'y a que dans les services de soins palliatifs que les câlins sont dans une certaine mesure admis. Notre société admet qu'on caresse des mourants ou des mourantes, mais pas des personnes en bonne santé, à moins de... passer par l'obligation sexuelle ! Notre monde est fou et l'ignore !

L'harmonisation érectile

Quand un homme tend à se conformer à l'obligation sexuelle, il abuse de son corps. Il s'auto-viole en quelque sorte. Et le corps n'aime pas ça et réagit, se rebiffe.

Voilà qu'au moment de l'acte sexuel - de ce qu'il croit être un acte sexuel et n'est qu'une masturbation dans un vagin, - l'homme s'échine et ne parvient pas à l'éjaculation. Ou bien débande ou n'arrive pas à bander ! Rien que de très normal et naturel. C'est une erreur de baiser quand on n'a pas envie de baiser. Suivre alors l'obligation sexuelle, c'est comme manger quand on n'a pas du tout faim. À la longue ça devient écœurant !

Les marchands de produits pharmaceutiques ont baptisé ce phénomène « dysfonctionnements érectiles » et vous vendent leurs drogues... Bon appétit !

Je sais que cette contribution à mon blog va à l'encontre de pseudos-vérités clamées un peu partout. Mais je m'en fiche. La bêtise périra et la vérité triomphera, pour l'amour, la fête et la joie.

Basile philosophe naïf, Paris le 25 mars 2019

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