jeudi 19 novembre 2020

1425 Les roses du Paradis

Ma très chère

Et très tendre voisine,

Vous êtes l'avenir de l'Humanité.

Vous avez vingt deux ans,

Moi qui en ai

Soixante-neuf

En suis déjà un peu

Le passé.

Vous êtes

L'avenir de la médecine,

En cinquième année d'études

Et demain praticienne

Du métier dont vous rêvez.

Vous êtes la grâce,

La jeunesse et la beauté.

J'aurais voulu vous offrir,

En témoignage d'amitié,

Des roses, un gros bouquet

Parfumé.

Quelle belle chose !

Quel beau cadeau rêvé !

Hélas ! Les fleuristes ont fermé,

Et je n'ai pas un immense jardin

De roses odorantes et voluptueux jasmin,

Où je trouverais mon trésor parfumé.

Alors, dans les prairies du Paradis,

Où jadis Adam et Eve naquirent,

J'irai cueillir, plaisir infini !

Les roses du temps qui passe,

Glisse avec tendresse,

Et ne revient pas.

Vous les offrirai, et serai,

Par votre puissant et doux sourire,

Transfiguré pour l'éternité.


Basile philosophe naïf

Paris, le 19 novembre 2020

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