C'est
le soir,
Les
vastes trottoirs ombragés
Des
Champs-Elysées se vident.
Les
restaurants bondés
Rassasient
les touristes joyeux
Affamés
et fatigués.
Sur
l'avenue, les voitures
Se
font rares.
Le soleil radieux
Le soleil radieux
Jette
ses derniers rayons
Sur
l'Arc de Triomphe de Napoléon.
Le
calme renaît
Là
où régnait la foule.
C'est le soir.
C'est le soir.
Près
des bancs abandonnés
Les
pigeons picorent
Les
miettes de la journée.
Et
moi je marchais
Sur
les Champs-Elysées.
J'avais fait un raid poétique
J'avais fait un raid poétique
Sur
l'avenue
Distribuant
ma poésie
Aux
cafés, glaciers et restaurants
Pour
saluer
Leur
réouverture
Après
le confinement.
L'inspiration me venant,
L'inspiration me venant,
Cherchant
de quoi écrire
Je
récupérais un bout de papier
Dans
une corbeille,
Quand
un jeune homme
Vint
en courant
Me
disputer mon butin.
Je
lui abandonnais vite
Ma
corbeille aux trésors.
Il salua sa victoire facile
Il salua sa victoire facile
D'un
cri inarticulé.
C'est en m'éloignant
C'est en m'éloignant
Du
lieu de ce bref
Et
pacifique affrontement,
Que
je compris
Que
quand la nuit tombe
Sur
« la plus belle avenue
Du
monde »
Des
ombres furtives surgissent
Sous
les vertes frondaisons,
Et
vont fouiller
Dans
les poubelles des riches
Cherchant
à calmer
Leurs
ventres affamés
Avec
les restes de la journée.
Basile
Paris,
le 15 juin 2020 Basile-philosophe-naif.blogspot.com
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