dimanche 14 juin 2020

1331 Murs, murets, forêts et lueurs poétiques

J'ai avancé l'idée de la création dans les écoles de murs de poésies, vivants et dynamiques. Cette initiative peu coûteuse donnerait un espace d'expression libre aux enfants, adolescents, et au delà. Car de tels murs pourraient aussi naître, par exemple, dans des maisons de retraites, des commerces, des parcs et jardins, des salles d'attentes, etc. Pour donner des idées, je vais ici énumérer quelques endroits possible et les moyens de les équiper poétiquement.

Georges est poète, il est égalemet dentiste. Dans sa salle d'attente il n'y a pas assez de place libre pour ériger un mur de poésies. Mais il pourrait ériger un petit mur, un muret de poésies. Deux ou trois poésies enrichiraient l'attente de ses soins dentaires. Une telle initiative est possible s'agissant de toutes sortes de salles d'attentes où on s'ennuie souvent.

Georges a un ami, Ridha, qui est un musicien qui répète souvent chez lui avec des amies chanteuses. Là, il n'y a pas de salle d'attente. Il pourrait afficher une belle poésie dans ses toilettes. Et la changer de temps en temps. J'ai bien fait ça au bas de l'escalier de mon immeuble d'habitation !

Cette manière de faire c'est une lueur poétique, autrement dit, une poésie solitaire exposée.

Voici un parc. Dans cet espace vert existe des panneaux rappelant la réglementation du lieu. Pourrait s'y ajouter une vingtaine de panneaux dispersés portant des poèmes écrits par des visiteuses ou des visiteurs. Cet ensemble de poèmes ainsi présentés et dispersés formerait une forêt poétique ou forêt de poésies. Les lire tous pourrait devenir un but de promenades. Il ne faudrait pas oublier des poèmes à hauteur d'enfant. D'autant plus qu'en collaboration avec les écoles ou les hôpitaux d'enfants, ces panneaux changeants porteraient notamment des poèmes écrits par des enfants.

Et les hôtels ? On lit toujours dans les chambres le règlement intérieur et les horaires... Pourquoi n'ajouterait-on pas une belle poésie ? Si un hôtel compte sept cent chambres, ça fait sept cent poésies ! Autant de lueurs poétiques !

Dans une boutique de luxe on trouve des vêtements chics. Pour les essayer il y a des cabines d'essayages pourvues de miroirs. Pourquoi ne pas ajouter une belle poésie à la gloire de la beauté ? La lire ajouterait au plaisir de choisir un nouvel habillement !

Mais il n'y a pas que les commerces de luxe. Ces immenses magasins où on se perd dans les banlieues de nos villes pourraient aussi s'agrémenter de poésies. L'attente d'un vendeur deviendrait pour certains un délice poétique et une découverte. On pourrait proposer aux enfants des clients comme à ces derniers de participer à cette exposition. La poésie viendrait ainsi s'infiltrer dans ces temples du commerce.

Il y a de la place libre dans les menus de nombreux restaurants et au dos des chèques... hop ! Une poésie qui rendrait passionnante la lecture de ces documents. De plus, si c'est une banque étrangère, le poème pourrait être de la même origine. Ainsi, par delà la finance, la culture et la poésie s'infiltreraient.

Il y a je ne sais combien de kebabs à Paris, de pizzerias, de restaurants chinois... Autant d'ouvertures sur la poésie étrangère, via les menus, lueurs de poésies, et la décoration intérieure, murets de poésies. Je pense au café où se réunit notre goguette. Dans ses toilettes on trouve une affiche endommagée. Que vienne à sa place une lueur poétique ! Pourquoi pas ? Si la patronne est d'accord.

Les cafés, les boulangeries, les cinémas, les gymnases, les foyers, les jardins, les hôpitaux, les écoles, les églises, autant de lieux où on pourra donner une place à la poésie, grâce aux murs, murets, forêts et lueurs poétiques. Il y a déjà eu des initiatives en ce sens. Élargissons les, systématisons les, enrichissons et poétisons la vie !

Les sites Internet des médias pourraient offrir à la lecture un poème différent par semaine. Les imprimés publicitaires aussi pourraient se poétiser et deviendraiet ainsi plus agréables à lire et, osons le dire, plus efficaces vendeurs ! Pour alimenter ces espaces poétiques et les renouveler on trouvera mille opportunités possible. J'ai publié des dizaines de poèmes dans mon blog philosophique et poétique. Ils pourront participer à ce déchaînement pacifique.

Basile
Paris, le 14 juin 2020 https://basile-philosophe-naif.blogspot.com/

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