Quantité de gens, pour
s'exciter sexuellement font appel à la pornographie. Celle-ci les
égare car elle est une imposture. Les acteurs et actrices pornos,
ceux et celles qui s'agitent devant les caméras, n'en font même pas
mystère. Ils ne jouissent pas quand ils réalisent leurs galipettes
filmées ou photographiées. C'est même facile à apercevoir. Les
garçons ne parviennent pas le plus souvent à éjaculer, sauf en
faisant appel à une vigoureuse masturbation manuelle. C'est dire à
quel point ils sont excités par le coït ! En fait ils ne
ressentent rien durant leurs gesticulations génitales intromissives.
Leur membre est comme anesthésié. La Nature n'aime pas qu'on singe
l'amour, alors elle ôte la sensibilité du pénis durant cette
agitation. Les filles visiblement s'emmerdent durant ce temps-là. Ou
montrent qu'elles pensent à autre chose. Allez d’ailleurs
ressentir un quelconque plaisir quand vous vous préoccupez surtout
d'offrir un angle intéressant à la caméra ! Les quelques
interviews de salariées du porno que j'ai pu lire sont explicites à
ce propos.
La pornographie est donc
une imposture. Elle prétend montrer une sexualité jouissive et
frénétique. Elle montre juste des salariés qui prennent autant
d'entrain dans leur activité que celle d'un éleveur bovin trayant
ses vaches. Mais la nuisance du porno, du fait de sa fausseté ne
s'arrête pas là. L'imposture pornographique déteint sur les
comportements, fantasmes et mentalités de nombre de gens. Ce qui
amène à renforcer l'isolement des individus et l'absence de
tendresse entre les humains adultes.
Je vois bien autour de
moi qu'il y a des dames qui souffrent du manque de câlins. Mais
j'évite de les approcher, sachant qu'elles croient que toute
approche dite « physique » confond tendresse et
pornographie. La tendresse impliquerait nécessairement et
automatiquement un panel de gestes précis y compris si on ne les
souhaite pas. Comme disait vers 1999 la grand mère d'une jeune femme
que je connaissais alors : « si on dort dans un même lit
ça implique certaines choses ». En fait ça n'implique
rigoureusement rien. Mais dans la pornographie ça implique le coït.
Et les gens influencés par elle suivront ce schéma. Cette façon de
faire ne me dit rien, je ne suis pas un robot.
Il faut se débarrasser
de l'imposture pornographique. D'abord en la dénonçant. Ensuite en
refusant de suivre les comportements qu'elle dicte. Il n'y a rien de
honteux à ne pas baiser et laisser libre la tendresse sans la
charger avec les chaînes de la pornographie.Tout le paysage de la
tendresse, de l'amour et de la « sexualité » est à
redessiner. Bien des affirmations sont fausses. Bien des évidences
sont des mirages. Seule l'authenticité et sa recherche comptent. Il
faut résolument cesser de faire ou tenter de faire ce qui ne nous
motive pas, sous prétexte que l'autre serait demandeur ! On ne
baise pas pour satisfaire l'autre en attendant un épanouissement
sexuel réciproque qui ne viendra jamais, sauf dans les films.
La lecture pornographique
de l'amour, qui implique la recherche permanente et frénétique du
coït peut être abandonnée. En agissant ainsi on ne renonce à
rien, sauf à de dangereuses et nuisibles illusions. Cette lecture
est propre à la plupart des hommes et proportionnellement à moins
de femmes. Le sexe n'est pas un produit de consommation. La tendresse
est à réinventer. Il existe une frontière très rarement
franchie : celle de la tendresse authentique. Nombre de femmes
ne la franchisse que pour caresser des enfants ou des animaux
familiers, pas des hommes. Quantité d'hommes y compris vivant « en
couple » n'ont jamais rencontré la tendresse d'aucune femme.
La tendresse est assimilée par les femmes à une prise de risque. Et
face à la mauvaise éducation générale des hommes elle représente
effectivement une prise de risque. Risque d'être harcelées,
importunées, violées. Notre société est malade du manque de
tendresse. Le premier ennemi de la tendresse est l'imposture
pornographique et l'influence envahissante de celle-ci. Retrouver le
chemin de la tendresse véritable c'est retrouver le chemin de la
paix, de la justice et de la liberté.
Basile philosophe naïf,
Paris le 28 février 2018
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