En 1865, le poète
Stéphane Mallarmé débute ainsi son poème intitulé « Brise
marine » : « La
chair est triste, hélas ! »
Il fait ici allusion à un phénomène étrange et significatif dont on évite de parler : l'insensibilité sexuelle en cas de coït mal venu.
Quand on croit « faire l'amour » et en fait on mène au mieux une double masturbation réciproque, on fini par ne plus rien ressentir. L'homme qui se branle dans le ventre d'une femme n'arrive pas même à éjaculer et son érection retombe. S'il prend un produit pharmaceutique pour bander, il bande mais ne sent rien.
Ce phénomène est très bien illustré par les acteurs de films pornographiques. Ils s'acharnent et n'éjaculent pas. Ils sont obligés de se finir à la main. Les actrices, qui ne ressentent rien, pensent à autre chose et parfois rigolent. Celui qui regarde des films pornographiques lui-même fini par ne plus les trouver excitants. C'est normal. Ils ne le sont pas. Le seul vrai plaisir et la seule vraie émotion que ressent l'acteur ou l'actrice porno c'est à la réception du chèque payant ses cabrioles.
Certains imbéciles croyant au mythique « épanouissement sexuel » réalisé dans un cadre de baise sur abonnement expliquent ceci : « à la longue on se connaît mieux. Et grâce à ça on grimpe aux rideaux à chaque fois qu'on joue au petit train ».
C'est exactement l'inverse qui arrive. Au début l'excitation peut faire illusion. Puis, à la longue, les corps se mettent en ordre et on ne bande plus, on ne baise plus. On accuse alors « la routine ». Il faudrait des sex toys, des baises lubriques, etc. Âneries que tout cela ! Qu'on ne baise plus, qu'on ne bande plus est exactement dans l'ordre des choses. La Nature un moment dérangée reprend ses droits.
Les hommes plus souvent que les femmes sont déçus. Pourquoi ? Parce que leur modèle sexuel c'est la masturbation solitaire. Ils la pratiquent des milliers de fois dans leur vie et n'en parlent jamais. Ils s'imaginent le coït comme une super masturbation. Pensez donc ! Remplacer leur main par un ou une partenaire ! Résultat, le ou la partenaire n'apprécie guère, même s'il n'analyse pas précisément la situation. La rupture intervient et tout le monde est déçu.
Le « couple qui baise et s'éclate sept fois par semaine, voire plus, durant quarante ans » est un pur fantasme. La poursuite de ce fantasme a des conséquences dévastatrices. Sont perdants toutes les personnes impliquées.
Certaines femmes finissent elles aussi par poursuivre la recherche de ce mirage masculin. Le résultat est qu'elles « se réservent » pour l'oiseau rare. Ou bien, au contraire, testent quantité d'oiseaux qui passent en espérant à l'usage détecter l'oiseau rare. Le résultat de ces attitudes est à chaque fois insatisfaisant.
En l'honneur du grand poète Stéphane Mallarmé qui en a parlé dans son poème, je propose de baptiser l'anesthésie génitale des coïts mal venus : insensibilité mallarméenne.
Et plutôt que regretter l'existence de celle-ci, félicitons-nous de son existence. Elle rectifie la route erronée des êtres sensibles. Et tend à nous indiquer le chemin de l'amour vrai, loin des mirages de l'amour pseudo libre et de la pornographie.
Il fait ici allusion à un phénomène étrange et significatif dont on évite de parler : l'insensibilité sexuelle en cas de coït mal venu.
Quand on croit « faire l'amour » et en fait on mène au mieux une double masturbation réciproque, on fini par ne plus rien ressentir. L'homme qui se branle dans le ventre d'une femme n'arrive pas même à éjaculer et son érection retombe. S'il prend un produit pharmaceutique pour bander, il bande mais ne sent rien.
Ce phénomène est très bien illustré par les acteurs de films pornographiques. Ils s'acharnent et n'éjaculent pas. Ils sont obligés de se finir à la main. Les actrices, qui ne ressentent rien, pensent à autre chose et parfois rigolent. Celui qui regarde des films pornographiques lui-même fini par ne plus les trouver excitants. C'est normal. Ils ne le sont pas. Le seul vrai plaisir et la seule vraie émotion que ressent l'acteur ou l'actrice porno c'est à la réception du chèque payant ses cabrioles.
Certains imbéciles croyant au mythique « épanouissement sexuel » réalisé dans un cadre de baise sur abonnement expliquent ceci : « à la longue on se connaît mieux. Et grâce à ça on grimpe aux rideaux à chaque fois qu'on joue au petit train ».
C'est exactement l'inverse qui arrive. Au début l'excitation peut faire illusion. Puis, à la longue, les corps se mettent en ordre et on ne bande plus, on ne baise plus. On accuse alors « la routine ». Il faudrait des sex toys, des baises lubriques, etc. Âneries que tout cela ! Qu'on ne baise plus, qu'on ne bande plus est exactement dans l'ordre des choses. La Nature un moment dérangée reprend ses droits.
Les hommes plus souvent que les femmes sont déçus. Pourquoi ? Parce que leur modèle sexuel c'est la masturbation solitaire. Ils la pratiquent des milliers de fois dans leur vie et n'en parlent jamais. Ils s'imaginent le coït comme une super masturbation. Pensez donc ! Remplacer leur main par un ou une partenaire ! Résultat, le ou la partenaire n'apprécie guère, même s'il n'analyse pas précisément la situation. La rupture intervient et tout le monde est déçu.
Le « couple qui baise et s'éclate sept fois par semaine, voire plus, durant quarante ans » est un pur fantasme. La poursuite de ce fantasme a des conséquences dévastatrices. Sont perdants toutes les personnes impliquées.
Certaines femmes finissent elles aussi par poursuivre la recherche de ce mirage masculin. Le résultat est qu'elles « se réservent » pour l'oiseau rare. Ou bien, au contraire, testent quantité d'oiseaux qui passent en espérant à l'usage détecter l'oiseau rare. Le résultat de ces attitudes est à chaque fois insatisfaisant.
En l'honneur du grand poète Stéphane Mallarmé qui en a parlé dans son poème, je propose de baptiser l'anesthésie génitale des coïts mal venus : insensibilité mallarméenne.
Et plutôt que regretter l'existence de celle-ci, félicitons-nous de son existence. Elle rectifie la route erronée des êtres sensibles. Et tend à nous indiquer le chemin de l'amour vrai, loin des mirages de l'amour pseudo libre et de la pornographie.
Basile,
philosophe naïf, Paris le 27 février 2018
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