mardi 8 janvier 2013

57 Éliminer le problème de l'argent

Quand on critique l'argent, la réponse simpliste et indignée est toujours la même : « Ce n'est pas possible ! Vous voulez revenir au troc ? Mais, voyons, dans ce cas, si vous possédez des éléphants et avez besoin d'une boîte d'allumette, vous allez devoir échanger un éléphant contre une boîte d'allumettes ? Ce n'est pas possible. Tandis qu'avec l'argent c'est si pratique... »

Oui, avec l'argent, c'est si pratique que la misère mondiale explose partout cependant que « la richesse », entendez l'argent, augmente fantastiquement dans la poche d'une poignée d'Harpagons.

Mais pourquoi revenir au troc ? Pourquoi il ne pourrait exister nécessairement et exclusivement que le troc ou l'argent tel que nous le connaissons ? On peut imaginer autre chose, correspondant mieux à nos vies. Je lance une piste, qu'on débatte, précise et complète cette première esquisse :

Tout d'abord, qu'on arrête de parler de « gagner sa vie ». Nous avons le droit d'avoir un logement, la lumière, le chauffage, la nourriture, l'eau, quelques distractions et des soins médicaux si notre santé va mal, que nous travaillons ou non. Donc, ce minimum doit être garanti pour tous et échapper à l'argent.

Cette part de non argent, comme un logement de 70 mètres carrés pour chacun, son alimentation en chauffage, eau, électricité, par exemple, tout le monde doit l'avoir de droit et sans payer.

Pourquoi seuls y aurait droit les enfants de parents riches ? Égalité pour tous !

La nourriture serait fournie en suivant le même principe que celui utilisé actuellement pour des œuvres charitables telles que les Restos du cœur et livrée régulièrement.

A présent, considérons l'argent. Vus tous les excès, dérives et insuffisances dont il témoigne, il importe de le réformer. Il existe trois types de produits ou services : les produits et services dont nous avons un besoin vital, comme l'eau à boire, nous les appellerons les produits verts.

Les produits et services dont nous pouvons nous passer, mais qui ont leur utilité. Par exemple : un deuxième manteau alors que nous en avons déjà un. Nous les appellerons les produits rouges.

Les produits dont nous pouvons nous passer. Exemples : une belle gravure du XIXème siècle, un manuscrit enluminé ou un tableau de Rembrandt. Nous les appellerons les produits gris.

Aux produits verts correspondra l'argent vert. C'est seulement avec lui que nous pourrons en acheter. Qu'il travaille ou pas, chacun recevra une allocation mensuelle d'argent vert. L'argent vert aura une durée de validité d'un an. Passé un an il ne vaudra rien.

Aux produits rouges correspondra l'argent rouge. On pourra acheter avec tout ce qu'on veut sauf des produits verts. Sa durée sera de deux ans. On pourra le gagner en étant ou ayant été par ses efforts utile à la société. Plus on sera ou on aura été utile, plus on en recevra. Une mère de famille qui élève six enfants ou un sapeur-pompier qui protège la ville en recevra beaucoup et touchera une retraite égale au plein salaire. Un banquier qui spécule sur l'argent ne touchera pas d'argent rouge.

L'argent gris, qu'on pourra gagner en travaillant, perdra 60 % de sa valeur en 5 ans, puis restera stable. Les anciens billets de banques et équivalents seront tous annulés. Le travail de l'or et autres métaux précieux sera réservé aux praticiens dentaires ou aux artistes et leur vente sera interdite.

Basile, philosophe naïf, Paris le 8 janvier 2013

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire