mercredi 2 janvier 2013

44 Une embarrassante question


Depuis à présent quelques temps déjà, on nous assomme avec la soi-disant fatalité de la très écrasante dette nationale. Cette nouvelle divinité qui imposerait de détruire tout le tissu culturel, social et politique de notre chère France, et aussi de la chère Grèce, chère Italie, Espagne, etc. au bénéfice d'un grand club de maffieux : les créanciers. Nous serions fautifs, car nous aurions commis la faute de vivre à crédit, au dessus de nos moyens, etc. Tout ceci étant de forts jolis mensonges. Nous baignons dans une escroquerie planétaire, dénoncée par certains.

Mais, c'est là que je me vois obligé de poser une embarrassante question. Les dénonciateurs de la dette nous ont informé de sa source. Depuis quarante ans au 3 janvier de cette année, un tour de passe-passe au niveau des lois a privé notre gouvernement national de l'accès direct à son propre argent. Une loi, baptisée par certains Pompidou-Rotschild, a fait que notre gouvernement ne peut pas directement retirer de l'argent à la Banque de France. Depuis le 3 janvier 1973, la Banque de France prête à taux très bas l'argent aux banques privées. Et c'est à ces dernières que nos gouvernements empruntent à sept, huit pour cents, et plus. Ainsi nait la dette, du pillage planifié de la société via cette entourloupette législative. La loi du 3 janvier 1973 a été relayée au plan européen par l'article 104 du traité de Maastricht, entré en vigueur le 1er septembre 1993, et confirmé par l'article 134 du traité de Lisbonne, entré en vigueur le 1er décembre 2009.

Sur l'entourloupette de la dette s'appuient un tas de mesures diverses, toutes plus détestables les unes que les autres : réformes structurelles, économies nécessaires, austérités en tous genres, etc. Les gouvernements dits « de gauche » ou dits « de droite » en Europe nous proclament inévitables toutes ces choses qui ruinent la prospérité du plus grand nombre au bénéfice d'une poignée de trop riches dissimulés derrière des cache-sexes baptisés : « les marchés » ou « le MEDEF », etc.

J'en viens à mon embarrassante question :

Depuis 1973 se sont succédé nombre d'élections et de gouvernements, de gauche ou de droite. J'ai plus ou moins suivi l'actualité politique, lu les tracts de divers partis, les professions de foi de candidats, etc. Je ne me souviens pas avoir vu durant des dizaines d'années une seule fois dénoncé la machination de la fameuse loi Pompidou-Rotschild et ses extensions européennes.

Aujourd'hui, je vois avec justesse dénoncé cette ignominie par certaines organisations, certains leaders politiques. Alors, ou bien je me trompe et qu'on me détrompe, mais, si je ne m'abuse, durant presque quarante années, ces mêmes organisations et leaders n'ont pas dénoncé la loi Pompidou-Rotschild et ses suites. Pourquoi ?

Quatre réponses possible : ils l'ont fait et je ne l'ai pas remarqué. Qu'on m'indique où et quand.

Ou ils n'étaient pas au courant. C'est irresponsable et étonnant.

Ou ils étaient au courant mais n'ont pas réalisé les conséquences de cette loi. C'est aussi irresponsable et étonnant.

Ou enfin, ils étaient au courant et étaient pour. C'est pourquoi ils ne nous ont pas mis en garde durant presque quarante ans. Et aujourd'hui, vu le mécontentement face à la dette, ils font mine d'être contre pour capter une clientèle électorale de mécontents qu'ils n'ont pas de raison de ne pas trahir à nouveau par la suite. Je pose ici ma question. Elle s'adresse à divers organisations et leaders opposants proclamés au remboursement de notre pseudo-dette.

Basile, philosophe naïf, Paris le 2 janvier 2013

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