Il n'y a rien de plus
beau que des gens enthousiastes et amoureux ! L'amour, il n'y a que
ça de vrai. Et seul son manque explique l'inconduite de gens qui
passent leur temps à chercher à faire du mal aux autres. En quelque
sorte c'est leur fâcheux « appel au secours » : « à
moi ! j'ai besoin d'amour ! vous ne m'entendez pas !? Alors, pour que
vous me remarquiez je vais vous faire souffrir ! » Quand on
voit la tête des « grands politiques » qui font des
grandes bêtises infectes de par le monde, on se rend bien compte
qu'ils sont malheureux. Malheureusement ils rendent malheureux
d'autres qui ne leur ont rien demandé. Et ils dérangent la
tranquillité du monde.
Je suis très heureux
de faire de très belles choses très positives comme le Carnaval de
Paris, la Goguette des Machins Chouettes ou le Carnaval des Femmes à
Paris. C'est la meilleure réponse possible aux malheurs du monde sur
lesquels nous n'avons pas prise. Faire avancer le beau et bon côté
du monde. Ça nous rend heureux et rend d'autres heureux. En agissant
ainsi nous contribuons à répandre le bien. Ce pourquoi nous sommes
là.
J'ai pris connaissance
hier matin des dernières nouvelles du monde. Elles étaient tristes
et moroses. J'ai alors cherché quelque chose sur Internet avec les
mots clés « chat » et « gâteau ». J'ai
trouvé la photo d'un gâteau d'anniversaire au chocolat en forme de
chat. Je l'ai envoyé par mail à plusieurs amis. Ici, contre la
tristesse du monde, j'ai utilisé deux mots positifs : « chat »
et « gâteau ». Vive les chats et les gâteaux ! Miam et
Miaou ! Et l'après-midi même j'ai été m'acheter des chocolats.
Ce dimanche après-midi
je vais à la goguette. Nous chanterons le printemps. Et ensuite j'ai
rendez-vous après dix-huit heures avec une gracieuse jeune fille.
C'est une superbe personne qui veut m'interroger sur mai 1968 pour un
travail qu'elle fait pour son université. Elle est étudiante. Je
l'ai rencontré à un cours de danse. C'est bien de rencontrer des
jeunes gens. Les personnes plus âgées sont souvent si tristes et
moroses. J'en connais. Quel Niagara de tristesse elles portent en
elles ! On dirait que le soleil ne les atteint jamais complètement.
S'il n'y a pas un nuage entre le soleil et elles, elles l'imaginent.
Se lamentent même les jours de beau temps et ne supportent pas qu'on
refuse de se lamenter et pleurnicher avec elles sur la dureté du
monde et de la vie. Alors que souvent elles ne manquent de rien
matériellement, ont un logement confortable, mangent à leur faim,
habitent des zones tranquilles et sécurisées et sont en bonne
santé. J'aime bien tout le monde. Y compris les vieux et les
très vieux, mais les plus de quarante-cinq ans sont très souvent
découragés et décourageants. Leur proximité trop grande est alors
toxique. Il faut les fuir. Car ils ont pour la plupart perdu leur
ressort. Pas tous heureusement. Je crois vraiment que j'ai toujours
ce fameux ressort. Et c'est très précieux pour moi et pour les
autres, notamment les jeunes que je rencontre. Voir quelqu'un de plus
âgé leur dire : « allez-y ! mordez à pleines dents dans la
vie ! la vie est belle et vaut la peine d'être vécue ! N'écoutez
pas les gens qui vous disent que tout va mal et que c'était mieux
avant ! »
Quand on me vante les
époques passées, je dis souvent : « et en août 1914, c'était
mieux ? » ou bien « en septembre 1939, c'était mieux ? »
Plus exactement pour ce dernier exemple je dis : « mon père à
trente ans était au front avec les Allemands en face ». Je
préfère l'époque actuelle même si on nous sérine que :
« avant c'était mieux ».
Et puis on veut nous
faire croire que tous les problèmes, tous les progrès possible
relèvent de la politique ou des luttes sociales. C'est faux. Certes,
si les gens souffrent de problèmes politiques ou de misère sociale
ça n'arrange rien. Mais si on règle les problèmes politiques et
sociaux ça n'arrangera pas automatiquement pour autant le gravissime
problème du manque d'amour et de tendresse et le problème du
sentiment de solitude qui écrase des millions de gens, y compris
jeunes, beaux, prospères et bien portants. Les solutions sont
ailleurs. Je pense en connaître certaines : le vrai carnaval, la
goguette, la Corda Fratres. À
présent j'en ai peut-être trouvé une nouvelle : le nazdarisme.
J'avais imaginé un
projet en 2013 : les clubs de free hugs. Je l'ai décrit au numéro
97 de mon blog philosophique. Je n'en ai rien fait. Il faut dire que
bien que sympathique de prime abord ce projet souffrait d'une
faiblesse organique. Si par exemple je prend l'ensemble des gens que
je rencontre, il y a parmi ceux-ci plusieurs personnes avec
lesquelles je n'ai aucune envie de contacts tendres... Notamment des
hommes qui ne voient le contact physique que comme des
« préliminaires » machistes. Ce sont des malades. Donc,
il faut imaginer autre chose que d'improbables groupes d'abonnés aux
free hugs. Il faut individualiser et créer un cadre dépourvu de
contraintes découlant de l'énoncé de principes de fonctionnement
mal venus. Et proposer quelque chose en allant au plus près de
pratiques déjà existantes.
Depuis des siècles les
humains sont adeptes de l'acceptation ou parfois du refus du
« contrat de mariage ». Ce qui a des conséquences sur
leur comportement. On peut extrapoler quelque chose à partir de la
vivante idée du « contrat ». Il s'agit bien sûr de
quelque chose de tout à fait nouveau. Ce qui a fait que quand je
l'ai mis par écrit, ça m'a fait peur. Tout ce qui est nouveau, même
beau et inoffensif, en un premier temps impressionne, indispose et
met mal à l'aise quelque part. En résumé : fait peur. Alors
que mon projet est tout à fait tranquille et anodin quand on y
réfléchit. Il s'agit d'élaborer un code nouveau. Nous
vivons, que ça nous plaise ou non, avec des codes. Par exemple nous
serrons la main de parfaits inconnus alors que le toucher est
sévèrement limité la plupart du temps dans la société où nous
vivons.
J'ai donc imaginé un
code nazdariste. J'ai envoyé hier à plusieurs personnes la
page de texte où je le décris et qui s'intitule « Principes
de base du nazdarisme ». Sans demander autre chose qu'un
avis critique. Je l'ai notamment envoyé à l'étudiante que je
verrais tout à l'heure. Je suis très curieux d'apprendre l'avis
d'une jeune fille de vingt ans sur les idées auxquelles je suis
arrivé à soixante-sept ans. Même si demain mon projet nazdariste
n'aboutit à rien de pratique, il marque une étape dans
l'approfondissement de mon analyse des rapports humains.
Basile philosophe
naïf, Paris le dimanche 15 avril 2018
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