On ne résoudra aucun des
grands problèmes de l'Humanité tant que persistera l'immémorial
problème de la maltraitance de la femme par l'homme. Et ce n'est pas
parce qu'un problème est très ancien qu'il est forcément
insoluble. Les humains ont vaincu des fléaux très anciens tels que
la variole, la malaria ou le choléra. Pourquoi, s'ils peuvent
vaincre des maladies infectieuses, les humains ne vaincraient-ils pas
un jour des maladies de la société et en premier chef le machisme ?
Pour résoudre un
problème il est nécessaire de comprendre sa nature, son histoire et
son origine. J'ai découvert l'origine du machisme. Du machisme est
dérivé l'homophobie. Les machos détestent les homos. Aux gays est
reproché de « faire la femme ». Aux lesbiennes est
reproché de ne pas accepter leur condition de femmes subordonnées
aux hommes. Aux lesbiennes de la part des machos il y a les « viols
de redressement ». Aux gays de la part des machos il y a les
coups et jusqu'aux meurtres.
À
la base de la prétention de l'homme à dominer, contrôler,
exploiter, posséder la femme, se trouve la certitude masculine de
supériorité sur la femme. Quelle est l'origine de cette certitude
absurde ?
Il faut revenir en
arrière il y a plus de dix mille ans. À
ce moment les humains ont inventé l'agriculture et l'élevage. Ils
connaissent donc alors le caractère reproducteur de l'acte sexuel et
le travail de la terre. En revanche ils ignorent tout du phénomène
de l'ovulation chez la femme et chez les mammifères en général.
Durant des siècles les hommes profèrent des imbécillités sur le
cycle féminin. Ils n'y comprennent rien et en ont peur. C'est
seulement vers 1845 que deux des plus grands savants de l'Histoire de
l'Humanité et de la France expliquent le mécanisme de l'ovulation.
Ces deux savants sont
deux médecins français : Félix-Archimède Pouchet et Charles
Négrier. Jusqu'à leur découverte les hommes pensaient tous être
supérieurs à la femme. Car ils croyaient qu'ils déposaient leur
semence dans la terre passive du ventre de la femme. La femme n'était
rien, l'homme était tout. Durant plus de dix mille ans l'homme s'est
cru supérieur à la femme. Il en était le contrôleur, le
protecteur, l'utilisateur, le propriétaire. Ne dit-on pas
traditionnellement en français qu'au moment de l'acte sexuel l'homme
« prend », « possède la femme » ?
Qu'elle « lui appartient »?
Durant plus de dix mille
ans, par ignorance, l'homme s'est cru appelé à posséder avec son
sexe la femme. Il s'est totalement trompé. Et ce n'est ni sa force
physique, ni d'autres raisons qui lui ont conféré cette volonté de
dominer la femme. Il faut mettre un terme à cette volonté violente,
absurde et ignoble. À
présent que l'origine du machisme est identifiée il est possible de
s'en débarrasser.
En liquidant le machisme
l'Humanité se délivrera également du fléau de l'homophobie.
L'homophobie conduit aux pires violences contre l'homme gay à qui
est reproché de « faire la femme ». À
la femme lesbienne l'homophobe reproche de « faire l'homme ».
L'homophobie est un sous-produit du machisme. L'homophobie et le
machisme sont appelés à disparaître ensemble.
Ce grand progrès de
l'Humanité viendra. Et n'oublions pas de reconnaître les mérites
des deux grands anciens : Pouchet de Rouen et Négrier d'Angers.
Ils doivent être considérés au nombre des plus grands savants de
l'histoire humaine : Galilée, Archimède, Newton. Il importe
que les villes d'Angers et Rouen rendent à Pouchet et Négrier
l'hommage qui leur est dû. Une rue d 'Angers porte déjà le
nom de son illustre enfant. Ces deux savants méritent une exposition
à Rouen et Angers. Et que tous les habitants de ces villes
connaissent enfin le mérite de ces hommes. L'Histoire de l'Humanité
et l'Histoire de France doivent ouvrir un chapitre consacré à
l'apport colossal de Pouchet et Négrier à la science et au progrès
humain. Pour faire connaître et donner à ces deux immenses savants
la notoriété qu'ils méritent, la télévision a le devoir de
s'impliquer.
Basile philosophe naïf,
Paris les 11 et 12 avril 2018
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