mardi 6 juin 2017

780 Le mystère de l'être humain décrypté

Qu'est-ce qui fait l'originalité de la communauté humaine partie intégrante du reste de l'univers ? Certains ont invoqué la « struggle for life » : la « lutte pour la vie », et ses conséquences innombrables... C'est un mythe, au départ l'être humain n'a nul besoin de « lutter ».

A écouter ou lire les propos des partisans de l'explication de l'Humanité par la « struggle for life », l'homme courait moins vite que le tigre... alors, il inventa le char Abrams. L'homme ne volait pas comme l'aigle... alors il inventa le missile nucléaire intercontinental. Balivernes, que tout cela !

Au tout début de son histoire, quand il n'avait pas encore développé d'industries, l'être humain n'avait besoin de rien. Par sa taille, sa vie en groupes solidaires, il ne craignait aucun prédateur. Un grand fauve n'allait pas risquer l'avalanche de morsures de la troupe de singes furieux de voir un des leurs attaqué. Et ces singes, nos ancêtres, mangeant des aliments crus, avaient des mâchoires autrement plus développées que les nôtres aujourd'hui. Elles étaient comme celles des Esquimaux à l'époque où ils mastiquaient les peaux qu'ils préparaient.

Le seul humain qu'un grand fauve mettait volontiers sous sa dent était le petit humain qui s'était éloigné de son groupe. Mais justement il pouvait courir très vite pour se remettre sous la protection de son groupe. Les petits humains courent toujours très vite, ce qui aujourd'hui pose problème, par exemple quand ils veulent traverser en courant une route ou une rue où passent des voitures...

Si les humains ont néanmoins éprouvé le besoin de commencer à développer des industries, ce fut par jeu. Le jeu est à l'origine du début de la civilisation humaine.

Je penche à l'idée que ces jeux furent plus le fait des femmes que des hommes. Bien sûr, je n'ai aucun élément autre que mon sentiment pour justifier mon point de vue.

Développer des industries, le savoir et sa transmission ont occasionné le grand choc qui marque l’accélération du rythme de la marche de la civilisation humaine, et la rupture avec l'exclusivité du jeu comme motivation d'inventer et développer des industries. Par l'observation, la transmission du savoir et la déduction, les humains provoquèrent le grand choc propulseur de la civilisation. Celui qui est aussi à l'origine du patriarcat et de quantité d'autres choses.

Au départ, seul l'instinct originel commandait les humains. Dans cet instinct dont nous héritons tous intact à notre naissance, on trouve ce que nous appelons « l'instinct de conservation » et « l'instinct maternel » (de la mère à l'enfant) ou « filial » (de l'enfant à la mère). Or les humains découvrirent que quoiqu'ils fassent ils finissaient tous inéluctablement par mourir. Ce qui dérangeait leur instinct de conservation. Ils découvrirent également que la grossesse et la parturition avait pour origine la rencontre entre les parties génitales masculines et féminines. Ils découvrirent aussi que les mères qui protègent leur progéniture la mettent néanmoins au monde sous forme mortelle. Et ne la protègent pas contre l'inéluctabilité de cette perspective. Ce qui constitue « la trahison des mères ». Toutes ces découvertes ont violemment contrarié l'instinct chez les humains. Et amené toutes sortes de comportements que nous trouvons plus ou moins supportables, ou insupportables. Entre autres, pour compenser son désarroi, l'être humain a développé une volonté illimitée pour chercher à posséder l'autre, but par définition impossible à réaliser. Ce qui amène la recherche de compensations. Les humains cherchent sans fin à posséder des objets, du pouvoir ou des savoirs pour compenser ce manque. Cette volonté est à l'origine de nos civilisations telles que nous les connaissons à présent. En prendre à présent conscience nous permettra d'échapper aux conséquences calamiteuses possible : changement climatique, guerres nucléaires, démoralisation généralisée, pollutions, etc.

Basile, philosophe naïf, Paris le 6 juin 2017

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