Nombre de phénomènes liés à l'être humain restent encore très largement inexpliqués. Ainsi, par exemple, il a été souvent rapporté que, à l'issue de la nuit qui précédait le matin de son exécution, les cheveux de la reine de France Marie-Antoinette devinrent blancs. Que je sache, un tel phénomène capillaire, s'il a bien eu lieu, n'a pas aujourd'hui d'explication scientifique.
C'est dire que si rien que ce phénomène impressionnant n'a pas d'explication scientifique, combien d'autres restent également inexpliqués ? J'aurais voulu traiter ici d'un phénomène : celui des fragrances des humains. Je préfère le mot fragrances à « odeurs » qui est un peu péjoratif s'agissant de nous. Ces fragrances, souvent inconscientes, disent bien des choses et ne sont aucunement liés forcément aux parcours reproducteurs. Je le dit sans le prouver. C'est ma conviction. On est libre de la partager ou pas.
Une anecdote : quand les Français colonisèrent l'Indochine, ils s'aperçurent avec horreur que les Indochinois colonisés disaient entre eux : « les Européens sentent le cadavre ». L'explication est pourtant simple. Dans la culture traditionnelle des Indochinois de l'époque, l'existence positive des odeurs corporelles était admise. Seuls les morts, lavés au savon, sentaient le savon ! Alors que les Occidentaux, encore aujourd'hui, estiment que, quand on sent le savon, on sent la propreté !
On m'a raconté qu'un acteur très connu avait pour unique échange intime avec ses conquêtes féminines de les renifler avec passion tout le long de leur corps. Pratique bizarre qui paraissait pleinemebt satisfaire ses désirs. Dans un ordre d'idée tout aussi olfactif on m'a raconté un jour qu'un prisonnier recevait de sa femme des courriers postaux avec sous le timbre un poil pubien dissimulé, que le récipendiaire humait avec délectation. Ne dit-on pas, à l'inverse, de quelqu'un qu'on ne supporte pas : « je ne peux pas le sentir ? » Une amie me disait dernièrement qu'elle avait retrouvé trois poils d'un compagnon adoré durant quinze ans. C'était en sciant en deux l'ancien matelas conjugal. Cette découverte insolite et inattendue avait déclenché chez elle un enthousiasme indescriptible. C'était le soir. Après quoi elle avait très bien dormi.
Cette anecdote est le point de départ qui a motivé la rédaction de ce texte. Les cheveux, les poils ont une constitution unique à chacun de nous. Le récit de la découverte de ces trois poils a suscité en moi une réflexion sur la communication. Quand je suis devant l'écran de mon ordinateur et je vois et parle par ce moyen avec des amis, c'est mieux que rien. Mais il manque quelque chose. Qu'est-ce qui manque ? Quand nous sommes en présence d'amis, sans forcément nous toucher, l'échange se fait aussi au niveau d'une irradiation, de chaleur, fragrances, image, déplacement d'espace et quoi d'autre encore ? Or justement, il y a des siècles ce phénomène appréhendé amenait une pratique chère à mes ancêtres : dans un médaillon se trouvait le portrait de l'être aimé et... une mêche de ses cheveux. Ceux-ci faisaient présence et irradiaient de bonnes ondes.
Certes, elles ne remédiaient pas à la souffrance de l'absence éventuelle. Mais elles étaient apaisantes. Combien d'amis sont écrasés par la séparation géographique et la solitude ? L'éloignement d'êtres chers ? Si avoir à sa portée une mêche de cheveux réduit la souffrance, cela mérite d'être exposé ici. Que mes amis et d'autres aussi risquent de suivre l'exemple des anciens, récoltent et conservent à leur portée une mêche de chaque être lointain et aimé ! Amoureux, époux, enfants ou petits-enfants quand ils sont loin. J'ai des amis dans ce cas , je leur communiquerai ce texte. C'est la proposition que je fait, basée non sur la Science, mais sur l'amour que je leur porte. Que vivent pour toujours l'Amour et la Poésie ! Et que viennent des temps de paix, de tendresse, de douceur et d'harmonie maintenant et après pour tous et pour toujours !
Basile philosophe naïf
Paris, le 11 février 2021 https://basile-philosophe-naif.blogspot.com/
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