Une grande erreur des humains,
Dont peut-être tous les grands et petits poètes,
Est de croire pouvoir choisir et chercher
A cultiver, sélectionner, améliorer, contrôler,
Récolter, régir, dominer, faire obéir,
La fleur de l'amour,
Comme une sorte de jardinier extraordinaire, de paysan,
D'horticulteur. d'homme d'affaires, de magicien ou de banquier.
Mais la fleur de l'amour n'en a cure,
Elle rit de tous ces efforts vains,
Car, elle le sait
Elle est la fleur sauvage,
La plus belle, la plus libre
Et la plus imprévisible.
Elle pousse dans des ravins obscurs.
Des friches agricoles, des lieux déserts,
Des atolls perdus, des villes abandonnées,
Des châteaux en ruines, des forêts inconnues,
Des îles ignorées, des montagnes et des vallées
Sans noms, absentes des cartes de géographie
Et jamais visitées par les pionniers
Et les explorateurs intrépides et téméraires .
La fleur de l'amour est sauvage,
Qu'on se le dise et qu'on n'oublie pas !
Beau prince, charmante marquise, évêque ou soldat,
Elle ne se cultive pas.
C'est une fleur de ravins.
Elle pousse hors des chemins
Et quand vous aurez perdu
Tout espoir de la rencontrer,
Elle sera là, devant vous,
Et vous dira, en riant : « me voilà !
« Ça fait longtemps
« Que vous me cherchiez ?
« Venez me cueillir
« Avec celle, ou celui avec qui
« Vous allez me partager !
Basile philosophe naïf
Paris, le 11 février 2021
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