Penser que tous
sentiments affectueux entre adultes, tous compliments et propos
gentils entre adultes, tous contacts tendres de peau à peau, et même
tous contacts « physiques » en général entre adultes,
que toutes situations de nudité entre adultes, que toutes
excitations des parties génitales, ouvrent la perspective immédiate
de la recherche et réalisation de l'acte sexuel est une erreur. Elle
conduit à ne plus comprendre grand chose à la relation amoureuse et
à bien d'autres relations. Au nom de l'amour elle ruine, perturbe et
empêche la plupart des rencontres entre adultes de sensibilités
sexuelles complémentaires. Elle rend quasiment impossible la spontanéité et
la plupart du temps interdit la sincérité.
Les humains dans l'erreur
sont ici comme des artistes peintres qui pour peindre des fleurs
variées et multicolores disposent seulement de brun foncé et rien
d'autre. Le brun foncé est une belle couleur. Mais seule c'est une
couleur pauvre pour peindre des fleurs variées et multicolores.
Mais d'où vient une
telle démarche erronée ? Historiquement ses racines sont
vieilles de dix mille années.
Il y a environ dix mille
ans les humains inventaient l'agriculture et l'élevage. Pour y
arriver, les humains ont plus ou moins bien compris une part de leur
sexualité, juste la moitié. Cela allait déformer la vision
générale des humains sur eux-mêmes.
L'acte sexuel conduit à
la reproduction. Les humains le comprirent. Mais le rôle actif de la
femme dans la reproduction humaine sera ignoré par la science
jusqu'au dix-neuvième siècle. Car c'est seulement en 1827 que
l'ovule sera découverte par le savant germano-balte Karl Ernst von
Baer. L'ovulation, quant à elle, sera décrite pour la première
fois vers 1840 par les médecins français Félix-Archimède Pouchet
et Charles Négrier.
Ce qui signifie que les
hommes ont pu de bonne foi durant environ dix mille ans se croire les
seuls acteurs actifs de la reproduction. La femme étant réduite au
rôle d'une espèce de terre passive fécondée par l'homme. La place
minorée de la femme dans la société humaine tire de là son origine.
L'homme a aussi dérivé
de son erreur une recherche obsessionnelle, permanente et systématique
de l'acte sexuel. Cela au détriment des femmes, puis des hommes et des relations
humaines en général. Cette obsession détruit le tissu relationnel
humain dont ne subsiste que des lambeaux.
C'est de cette situation
que naît la violence originelle régnant entre les humains encore de
nos jours. Il est possible d'y renoncer en identifiant et refusant de
suivre la conduite classique des humains. En agissant ainsi on
procède à son propre désarmement individuel dans le cadre de
l'immémorial conflit entre l'homme et la femme.
Dans ce conflit personne
n'est gagnant. Tout le monde est perdant. La seule victoire serait l’avènement de la paix. Pour y parvenir il faut y croire, le vouloir
et refuser de continuer à se battre. Le chemin de la paix est
difficile, mais c'est le seul et unique chemin victorieux.
Il ne faut pas croire
ceux et celles qui disent que ce conflit a toujours existé et
existera toujours. Que son origine se trouve dans l'homme lui-même.
Ces apôtres de la résignation ne vous conduiront nulle part. Lutter
pour cette paix, et d'abord à l'intérieur de soi, est le seul
combat qui mérite d'être mené. Et il conditionne la réussite de
toutes les autres luttes. Il ne faut jamais renoncer ou perdre
espoir. Après l'hiver le printemps viendra. C'est une certitude
absolue. Vive l'amour ! Vive la vie !
Basile philosophe naïf,
Paris le 15 décembre 2018
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire