Il est temps de définir
ou chercher à définir « la Nouvelle Tendresse ».
Celle-ci se définit initialement par rapport à ce qu'elle n'est
pas. Car d'ordinaire et très abusivement règne une confusion
regrettable et omniprésente entre la tendresse entre adultes et une
soi-disant obligation de chercher à parvenir à l'acte sexuel.
« Besoins » et « pulsions » sont invoqués
pour justifier cet enfumage démagogique et machiste.
L'acte sexuel n'est pas
un acte anodin, un produit de consommation ou « un certificat
de vie à deux ».
Il n'est pas non plus
« une preuve d'amour ». Et il n'est jamais et en aucun
cas une obligation pour qui que ce soit. Si on doute de sa légitimité
ou de son caractère bienvenu, le mieux est de s'abstenir de le
pratiquer. S'en passer n'est insupportable qu'à ceux ou celles qui
croient que c'est insupportable. C'est de l'autosuggestion. Le plus
important c'est le sentiment d'amour et la caresse qui peut
éventuellement l'exprimer.
La caresse, la tendresse
ne sont pas les « préliminaires » ou le « post-lude »
de l'acte sexuel, ou l'encouragement, l'engagement à le pratiquer.
L'érection et son
équivalent chez la femme ne signifient pas mécaniquement le désir,
le besoin ou l'urgence de l'acte sexuel. Le croire c'est être un
ignorant. Beaucoup sont ignorants.
« Dormir avec
quelqu'un » signifie dormir avec quelqu'un et pas
nécessairement autre chose. De même « passer la nuit avec
quelqu'un » signifie passer la nuit avec quelqu'un et pas
nécessairement autre chose.
La nudité n'est pas
l'uniforme de l'acte sexuel mais l'état naturel de l'être humain.
Parvenir à l'acte sexuel
par la pression morale ou matérielle ou le mensonge constitue un
viol.
La beauté, la jeunesse,
la féminité ne sont pas un appel à l'acte sexuel. Une fille jeune,
belle et féminine a le droit qu'on lui foute la paix et n'a pas à
être harcelée par un troupeau d'imbéciles.
Amorcer un débat,
notamment avec des amies femmes, pour définir la Nouvelle Tendresse,
qui sera tout sauf machiste. Les hommes intelligents peuvent
également y contribuer.
Si nous n'ouvrons pas le
débat, nous laissons le terrain des relations humaines à la merci
de la nostalgie du passé, de la confusion et de la
pornographie.Ouvrons le débat. C'est une question de respect de soi
et de renoncement à la résignation devant la bêtise humaine
régnante, qui assure très efficacement le malheur et la solitude de
bien plus d'un.
Chacun a son mot à dire,
son expérience et son opinion. Bien des débats n'en sont pas. Qui
font très souvent appel à des « spécialistes » plus ou
moins auto-proclamés qui sont membres de compagnies d'ânes savants.
N'oublions jamais que n'importe qui en France peut se proclamer
« sexologue », l'usage du terme ne connaissant aucune
réglementation. Terme qui peut être dérivé en d'autres titres
ronflants, tels que « sexothérapeute ». Quant aux
« psychologues » ils ont faits quelques années
d'études de cette spécialité à la fac. Et ne sont pas plus
intelligents ou sensibles pour autant. Certains le sont, d'autres pas.
Il n'existe pas de « diplôme d'intelligence ». Sachons
analyser les propos tenus sans juger la bouche qui les exprime. Évitons la diplômanie, maladie bien de chez nous.
Basile philosophe naïf,
Paris le 2 décembre 2018
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