dimanche 2 décembre 2018

1113 Débattre et définir « la Nouvelle Tendresse »

Il est temps de définir ou chercher à définir « la Nouvelle Tendresse ». Celle-ci se définit initialement par rapport à ce qu'elle n'est pas. Car d'ordinaire et très abusivement règne une confusion regrettable et omniprésente entre la tendresse entre adultes et une soi-disant obligation de chercher à parvenir à l'acte sexuel. « Besoins » et « pulsions » sont invoqués pour justifier cet enfumage démagogique et machiste.

L'acte sexuel n'est pas un acte anodin, un produit de consommation ou « un certificat de vie à deux ».

Il n'est pas non plus « une preuve d'amour ». Et il n'est jamais et en aucun cas une obligation pour qui que ce soit. Si on doute de sa légitimité ou de son caractère bienvenu, le mieux est de s'abstenir de le pratiquer. S'en passer n'est insupportable qu'à ceux ou celles qui croient que c'est insupportable. C'est de l'autosuggestion. Le plus important c'est le sentiment d'amour et la caresse qui peut éventuellement l'exprimer.

La caresse, la tendresse ne sont pas les « préliminaires » ou le « post-lude » de l'acte sexuel, ou l'encouragement, l'engagement à le pratiquer.

L'érection et son équivalent chez la femme ne signifient pas mécaniquement le désir, le besoin ou l'urgence de l'acte sexuel. Le croire c'est être un ignorant. Beaucoup sont ignorants.

« Dormir avec quelqu'un » signifie dormir avec quelqu'un et pas nécessairement autre chose. De même « passer la nuit avec quelqu'un » signifie passer la nuit avec quelqu'un et pas nécessairement autre chose.

La nudité n'est pas l'uniforme de l'acte sexuel mais l'état naturel de l'être humain.

Parvenir à l'acte sexuel par la pression morale ou matérielle ou le mensonge constitue un viol.

La beauté, la jeunesse, la féminité ne sont pas un appel à l'acte sexuel. Une fille jeune, belle et féminine a le droit qu'on lui foute la paix et n'a pas à être harcelée par un troupeau d'imbéciles.

Amorcer un débat, notamment avec des amies femmes, pour définir la Nouvelle Tendresse, qui sera tout sauf machiste. Les hommes intelligents peuvent également y contribuer.

Si nous n'ouvrons pas le débat, nous laissons le terrain des relations humaines à la merci de la nostalgie du passé, de la confusion et de la pornographie.Ouvrons le débat. C'est une question de respect de soi et de renoncement à la résignation devant la bêtise humaine régnante, qui assure très efficacement le malheur et la solitude de bien plus d'un.

Chacun a son mot à dire, son expérience et son opinion. Bien des débats n'en sont pas. Qui font très souvent appel à des « spécialistes » plus ou moins auto-proclamés qui sont membres de compagnies d'ânes savants. N'oublions jamais que n'importe qui en France peut se proclamer « sexologue », l'usage du terme ne connaissant aucune réglementation. Terme qui peut être dérivé en d'autres titres ronflants, tels que « sexothérapeute ». Quant aux « psychologues » ils ont faits quelques années d'études de cette spécialité à la fac. Et ne sont pas plus intelligents ou sensibles pour autant. Certains le sont, d'autres pas. Il n'existe pas de « diplôme d'intelligence ». Sachons analyser les propos tenus sans juger la bouche qui les exprime. Évitons la diplômanie, maladie bien de chez nous. 

Basile philosophe naïf, Paris le 2 décembre 2018

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