Les êtres humains sont
programmés pour avoir envie et besoin d'être et se sentir nus
devant les autres. Et de voir les autres nus. Comme les cultures
régnantes interdisent pratiquement toujours que ça soit possible et
se fasse, ça crée un traumatisme : le traumatisme visuel. le
traumatisme visuel explique le succès phénoménal de la
pornographie attesté par son gigantesque chiffre d'affaires. Les
personnes adeptes du visionnage des images pornographiques fixes ou
animées sont principalement motivées par le désir de voir des
humains nus, plus que par la vision d'activités sexuelles telles que
la fellation, le cunnilinctus, le coït ou la masturbation. Et
probablement aussi le fantasme d'être nus en public. Que ces
personnes s'en rendent clairement compte ou non.
On supposera facilement
que chez les naturistes le traumatisme visuel est inexistant. Ce qui
n'est pas vrai. Car les naturistes ne sont pas vraiment nus. Chez eux
l'érection publique est interdite et les femmes, jeunes filles et
même filles plus jeunes sont fortement incitées à conserver en
public les cuisses serrées. Les naturistes ne sont pas vraiment nus.
Et ce code « moral » offre la particularité d'être
oral. Il n'est affiché ou mentionné nul part. Une de ses
conséquences est que les très jeunes hommes ayant l'érection très
facile sont bien souvent amenés à abandonner, au moins
momentanément, la fréquentation des lieux naturistes.
Il faut se pencher sur la
proscription de l'érection publique. Elle repose sur l'idée erronée
que toutes les érections sont sexuelles et forment un préambule au
coït. Cette interprétation est une immense et dévastatrice
mystification. La plupart des érections ne sont pas liées au coït
mais provoquées par diverses autres raisons. Mais cette
interprétation systématique et sexuelle de l'érection inculquée
en particulier aux jeunes a des conséquences calamiteuses. Elle crée
une fausse évidence qui amène d'innombrables incidents
relationnels.
Le traumatisme visuel a
certainement de très nombreuses conséquences néfastes qui n'ont
pas encore été pleinement étudiées. Parmi ces conséquences, on
trouve dans le domaine artistique la destruction ou la mutilations
d’œuvres d'arts y compris magnifiques. C'est ainsi que par exemple
une superbe statue en bronze de Diane faite par Houdon a vu son sexe
martelé et bouché au musée du Louvre. Et que des fresques de
Michel-Ange à Rome ont été barbouillées par un peintre surnommé
justement pour ça « le caleçonnier ».
Basile philosophe naïf,
Paris le 13 juillet 2018
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