Le sexe patriarcal et le
tabagisme ont d'importants points communs. Ils peuvent amener l'un et
l'autre du plaisir à celui ou celle qui le pratique. Ainsi qu'une
accoutumance plus ou moins forte qui fait qu'on a du mal à envisager
de s'en passer. Et c'est seulement au bout de dizaines d'années de
pratique que les conséquences les plus calamiteuses se manifestent.
Sentiment de solitude et d'échec de la vie sentimentale pour le
pratiquant du sexe patriarcal, cancer pour le fumeur.
Le pratiquant du sexe
patriarcal va d'échec sentimental en échec sentimental. Au bout
d'un certain laps de temps ses histoires d'amour finissent toutes en
fiasco. Mais il garde bon espoir tant qu'il est jeune et beau. Il ne
se remet pas en question. S'il échoue c'est bien sûr la faute à
l'autre, au manque de chance... Allons ! La prochaine sera « la
bonne ». Il ne la rencontrera jamais.
L'élément constant dans
toutes ses histoires d'amour qui finissent toutes mal c'est lui et sa
conduite qui mine la relation. Pratiquer la masturbation dans un
orifice naturel de sa partenaire est pour un homme le plus sûr moyen
de détruire à terme une relation.
Une histoire d'amour qui
débute est fragile. Elle est comme une plante très petite. Il faut
l'entourer de soins. On la repère par l'unisson que forme la
vibration de deux cœurs. Comme quand deux cordes d'un instrument de
musique se mettent à vibrer ensemble par sympathie. Il faut alors
remarquer le phénomène et ne pas le contrarier. Il faut conserver
son calme et avoir confiance. Ne pas chercher à forcer, brusquer,
aller plus vite que la musique.
Par exemple ne pas faire
des grands discours définissant le moment venu. Ni en parler autour
de soi. L'unisson est là. Il faut à présent le suivre pas à pas.
Sans préjuger de savoir où il va. Il n'y a pas de plans à tirer
sur la comète. L'unisson trace sa route et indique son chemin. Il
faut rester à l'écoute sans faire de discours. Arroser
soigneusement la petite plante de l'amour qui pousse, l'abriter du
vent et des tempêtes. Ignorer le regard des autres.
« Tu es
amoureux ? » à cette question posée par un tiers, ne
surtout pas répondre. C'est l'amour qui décide de la marche à
suivre et de la vitesse de sa concrétisation. Sachant que
l'omniprésence du sexe patriarcal dominant et perturbant toutes les
relations humaines conduit à une famine sentimentale et sensuelle
plus ou moins généralisée. Quand on est gravement sous-alimenté
il ne faut pas se réalimenter trop vite sous peine d'aller très
mal. Pour l'amour c'est pareil. Quand on détecte un unisson il ne
faut pas se précipiter mais aller à un rythme ralenti
artificiellement sous peine de tout casser.
J'ai connu deux exemples
d'unissons où je n'ai pas eu la réaction juste. Le premier s'est
passé quand j'ai incidemment rencontré dans un café loin de chez
moi une personne que je n'avais jamais vu auparavant. Au lieu de lui
demander une adresse mail ou un numéro de téléphone, je l'ai
convié à une réunion musicale où elle n'est pas venue. Je l'ai
perdu de vue parce que je n'ai pas été assez incisif. Dans le
deuxième cas je l'ai été trop. Ayant rencontré l'unisson j'ai
réagi par écrit avec enthousiasme. La plante était fragile.
L'autre m'a fui et cessé de donner de ses nouvelles.
Jardiner des petites
plantes est une tâche délicate. Quand le sexe patriarcal est là,
il stérilise le terrain. Quand on se débarrasse de lui il faut
apprendre à judicieusement jardiner sans prévoir trop précisément
ni se poser trop de questions. L'essentiel est d'être à l'écoute
et dans le vrai. Il a été dit très justement : « aimes
ton prochain comme toi-même ». Ce qui signifie aussi qu'il
faut parvenir à s'aimer et accepter d'être aimé. Ce n'est pas
toujours aussi facile et évident que ça. Mais, à force d'efforts,
on fini par y arriver.
Basile philosophe naïf,
Paris le 9 juillet 2018
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