C'est un temple très vaste
Grandiose, universel,
Par où nous sommes tous passés.
Il lui arrive des fois,
Et même très souvent,
Des malheurs cuisants.
Il est envahi par la peur, la violence, l'eau stagnante,
La puanteur débordante, la rumeur déstabilisante,
La pestilence, l'agression, l'inavouable, l'infamie,
Les promesses indécises,
La poussière, la boue collante,
L'ombre, le tonnerre,
Le mensonge et la nuit.
Et même il arrive
Que s'infiltre en ce temple
Le doute, la honte,
Le crime, la surprise,
La trahison, la culpabilité,
Le délire, le déplaisir,
La misère, la terreur, le déshonneur,
La fuite, la faute et l'erreur.
Et pourtant, jour après jour,
Année après année, siècle après siècle,
Millénaire après millénaire,
L'éternité et bien au delà,
Ce temple grandiose
Reste pur, transparent, infini,
Il embaume, brille, étincelle,
Inspire la poésie,
Comme la sublime harmonie,
Et anéanti la nuit, illuminant le monde
Comme cinq cent mil
Milliards de diamants
Tout en restant doux
Et léger comme la patte du chat
Faisant patte de velours
Avec un enfant.
Basile philosophe naïf
Paris, le 25 juin 2021
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