mercredi 9 juin 2021

1482 Clin d'œil de l'été

Rue Pernety, à Paris,

Trois jeunes filles attablées

A la terrasse d'un café.

Trois jeunes filles attablées

Et un poète qui passe,

Un poète un peu pressé.

Il a remarqué,

Soudain paralysé,

De l'une d'entre elles

Le décolleté indiscret.

Oulala ! Oulala !

L'amour est là,

Et il ne s'en va pas.

Oula ! L'été est là !

J'écrivais ce poème

Abrité des regards indiscrets

Dans un jardin, peu après.

Encore sous le charme,

Le regard capturé, hypnotisé, possédé, conquis, chaviré,

Par la grâce ombrée d'un l'exquis ravin de tissu

S'ouvrant sur deux sources jumelles,

Chaudes, tendres et douces, vivantes et sensibles,

Rêves et Paradis des nouveaux nés affamés,

Des amoureux, des peintres et des poètes,

Quand soudain trois dames

Qui ne m'avaient pas aperçu écrivant

Et venaient de quitter le jardin,

S'avisèrent de m'y avoir enfermé !

Bien vite délivré, je partis

Finir mon œuvre à la maison.

Presque finalisée, la voilà évaporée

Par une facétie informatique.

Je la récrit bien vite

Et la voici.


Basile philosophe naïf

Paris, le 8 juin 2021

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