Cher Mario,
Tu es un vrai poète,
Car tu es vraiment,
Totalement, absolument,
Radicalement confit, frit,
Imprégné, mijoté, infusé
Dans la parole poétique
Et la fascination hypnotisée
Irradiant, pauvres de nous !
De la gente féminine
Et de l'Amour.
Le cœur du poète
Est comme une balle
Que les Muses s'échangent
En riant.
Quand Ronsard
Pour séduire sa rose
Lui dit qu'elle vieillira
Et se flétrira,
Il espère une chose
Qui ne vient pas.
Et nous, beutes insensibles,
Et gourmandes, indifférentes à son sort,
Savourons avec délectation depuis des siècles
La tentative de séduction impuissante et vaine
Dont résulte
Son très beau poème.
Le dire incapable d'aimer,
C'est insulter le poète.
Non, incapable bien souvent
D'être aimé par la femme
Ou l'homme de son cœur,
Tel est le fréquent et dur sort du poète,
Homme ou femme.
Les poèmes et chansons d'amour sont souvent des lamentations.
C'est en décortiquant des chansons d'amour mexicaines
Que j'ai appris le verbe llorar*, pleurer,
Tellement souvent il revenait !
Basile philosophe naïf
Paris, le 30 avril 2021
*llorar se prononce yorar.
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