Hôpital du Val,
Là où passaient les infirmières,
A présent circulent
Les courants d'air.
Dans les chambres vides
Et les blocs abandonnés,
Réduits à des lieux sans valeur
Et sans utilités,
Des ruines prématurées,
Erre en pleurs,
Escorté de grognards,
L'ombre du grand Corvisart.
Cet hôpital
Était un trésor médical,
Une richesse nationale,
Une fierté de la France,
Une référence
Pour ceux qui y travaillaient
Avec efficacité et compétences.
Fondé en des temps anciens
Pourvu d'un grand bâtiment récent,
Avec un beau jardin parisien.
Au Val, j'ai été, il y a neuf années
Tester l'habileté au bistouri
Du professeur Chapuis.
J'ai apprécié cet hôpital.
Et puis un jour, il a été détruit.
C'était un hôpital militaire.
Est-ce une victime de guerre ?
A-t-il été bombardé ?
Non. Il a été fermé
Par ordre du ministère.
On l'a supprimé
Comme on écrase une mouche,
On supprime un nuisible.
Quatre cent lits
Dont on n'avait sans doute
Pas besoin.
Je m'étonne et questionne,
Pourquoi supprimer
Ce qui est beau, ancien,
Fondé en 1799
Et depuis remis à neuf
Et marche bien ?
Basile philosophe naïf
Paris, le 7 avril 2021
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