jeudi 29 avril 2021

1464 L'infini de nos cœurs brisés et reconstruits

La poésie nous caresse,

Spontanée et naturelle,

Surprenante et habituelle,

Comme la feuille du vieux bouleau,

Voleur d'ombre et de lumière,

Au bord de la Volga,

Soudain détachée

Et précipitée

En tournoyant

Dans le vent de l'automne,

Rejoignant la foule innombrable

Des feuilles mortes de l'été passé,

Épais et moelleux tapis bigarré

Où se cache le peuple des forêts.

Tapis naturel prêt à accueillir

Nos amours tardives et égarées,

Vertueuses ou pécheresses,

Troublant de Cupidon

Endormi la paresse

Et réveillant ses multiples dons

De beauté et grâce infinies,

Amour, paix, tendresse et oubli

Des souffrances, solitudes et indifférences,

Pour ne penser

Qu'à notre projet

De repeindre en rose

La Voie Lactée,

En pourpre

La Chevelure de Bérénice,

La Grande Ourse,

La Croix du Sud, l'Étoile Polaire,

Et le chalet où nous passerons l'hiver.


Basile philosophe naïf

Paris, le 29 avril 2021

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