C'est
un fait universellement admis et reconnu que l'absence complète de
contacts physiques est fatale aux plus petits. Mais cette carence
a-t-elle reçu un nom ? Il s'agit d'absence. Si cette affection
n'a pas été baptisée, je l'appellerai absentisme.
Parfois l'absentisme culmine en une horreur et un rejet du toucher. C'est une phobie que j'appellerai, si elle n'a pas de nom : tactophobie.
L'absentisme et la tactophobie sont deux fléaux de notre société. Je n'ai jamais entendu parler de ces fléaux comme des dérangements à soigner. En revanche, dès que ces problèmes affleurent, on voit surgir l'agitation sexuelle et le bavardage. Autant soigner une jambe cassée avec des chansons !
L'absentisme
et la tactophobie sont à l'origine de grandes souffrances et de
nombreux problèmes de santé ou aggravation de ceux-ci. Les
reconnaître, les identifier et les soigner fera le plus grand bien à
la société. Et mettra au chômage un nombre important de charlatans
quui profitent de l'ignorance régnante sur ces fléaux pour en tirer
un bénéfice financier. Ces charlatans pouvant être y compris de
bonne foi, et remplis de bonne volonté.
L'absentisme
et la tactophobie sont aussi à l'origine de beaucoup de troubles
comportementaux et de beaucoup de violences. Celles-ci venant
compenser et mal un manque.
L'absentisme
est l'expression personnelle d'un phénomène sociétal. C'est une
vraie maladie, qui peut prendre des formes très graves. Très mal
vécue, elle peut conduire au suicide ou à des comportements à
risques. Le tabagisme, l'alcoolisme, la toxicomanie en général
peuvent avoir une origine absentiste. Il serait grand temps que
l'absentisme et les soins à apporter pour y remédier soient
enseignés en faculté de médecine.
Basile
Paris, le 20 mai 2020
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