Un
article sérieux, très bien rédigé et documenté avec des
références, est paru il y a plus de dix ans dans « La
Tribune ».
C'était
le 29 octobre 2009. Il est aujourd'hui consultable en ligne et
gratuitement sur Internet à cette adresse :
il s'intitule « 1957, 100 000 morts » et nous apprend ceci :
En
1957, une épidémie de grippe venue d'extrême orient a notamment
touché la France et fait cent mille morts dans notre pays, surtout
des jeunes. Et 2 à 3 millions de morts dans le monde.
La
population de la France était alors de quarante-deux millions sept
cent mille habitants.
Il
n'y a eu ni panique générale, ni confinements, ni restrictions des
libertés pour cause d'état d'urgence, ni crise économique majeure
conséquence de cette épidémie.
À présent la France compte soixante-six millions neuf cent mille habitants. À ce jour la nouvelle maladie venue d'extrême orient, comme l'autre, a fait vingt-six mille deux cent trente morts, surtout des personnes âgées ou fragiles.
C'est depuis mars la panique générale, le confinement, quantité d'activités sont arrêtées, de commerces sont fermés, il n'y a plus de cinémas, bars, restaurants, écoles, jardins ouverts, tous les grands événements festifs, culturels ou sportifs sont annulés, on voit comme jamais la restriction des libertés, notamment de déplacements et de réunions, et une crise économique et sociale majeure suite à l'épidémie est en vue et déjà amorcée.
Comment s'explique de si graves et massives différences de traitements et de conséquences entre la grippe de 1957 et la maladie de 2020, aujourd'hui ? Nous allons tenter de répondre à cette question.
Dans
une époque tragique antérieure l'Angleterre, et notamment Londres,
s'est retrouvée sous les bombes allemandes. Un Français libre, venu
rejoindre à Londres le général de Gaulle, raconte cette anecdote.
Il était à Londres et pour se déplacer a pris un taxi pour
traverser la cité. Durant le trajet débute un bombardement. Le taxi
continue à rouler. Passe à travers le bombardement et arrive à bon
port sain et sauf.
Impressionné,
le Français descend du véhicule et dit au chauffeur : « Nous
avons eu beaucoup de chance ! » Et le chauffeur de
répondre : « Oui, pas un seul feu rouge. »
Cette
anecdote rapportée donne une des clefs pour comprendre pourquoi la
guerre a été finalement gagnée par les Britanniques contre
l'Allemagne nazie. Ce n'est pas simplement l'insularité, l'Empire
colonial ou la qualité des militaires britanniques qui a fait la
différence. C'est aussi le courage. Tout simplement le courage.
Et
aujourd'hui, par rapport à 1957, le courage manque singulièrement
aux habitants actuels de notre beau pays de France. Non pas qu'ils en
soient coupables, très loin de moi cette idée. Les Français ont
été et restent courageux et étonneront et émerveilleront encore
le monde demain. Mais la différence entre les conséquences de la
grippe de 1957 et la maladie d'aujourd'hui prend la forme de trois
mots que nous allons expliciter ici.
La
France d'il y a soixante-trois ans, soit un peu plus de deux
générations, était par rapport à la France d'aujourd'hui rude,
rurale et religieuse. Trois mots en r qui résument la
différence.
Il
y avait, début 1955 six millions trois cent mille agriculteurs en
France. Pratiquement tous les anciens vivant en 1957 avaient connu la
mobilisation et la guerre. Les tranchées de 14-18, la grippe
espagnole de 1919, la défaite de 1940, l'occupation et la fin de la
guerre en 1945. Certains avaient connu les deux conflits. Un million
huit cent quarante-cinq mille militaires français avaient passé
plusieurs années prisonniers de guerre des Allemands.
Les
origines paysannes et la guerre, l'épidémie de grippe espagnole
forgent les personnalités, les caractères et les mentalités. Un
très grand nombre de Français étaient de ce fait rudes, et ruraux
dans l'âme, si ce n'était encore dans le travail.
Le
troisième mot en r a aussi son importance. La pratique religieuse et
la foi offrent un cadre à la vie en générale et à la vie de
chacun de nous en particulier. On cherche et on est convaincu de la
logique vraisemblable ou certaine des choses et en particulier de la
mort. L'incroyant, lui, vit la perspective de sa mort dans la crainte
et le fatalisme. Si on lui demande comment il appréhende sa mort, il
répond très souvent : « le plus tard possible ! »
Pour beaucoup de Français, le prêtre a été remplacé par le
médecin dont bien souvent on attend aujourd'hui ce que nos aïeux
demandaient hier à Dieu.
« Le
plus tard possible », mais le virus nouveau rebat les cartes.
Il dit ou fait croire que demain sera peut-être aujourd'hui. Alors
c'est la panique, pire, la sidération. La peur devient un phénomène
de masse. Si on ne la partage pas on passe pour un fou, un rêveur,
un innocent, un irresponsable. On peut vous trouver dangereux.
Pourtant
la peur n'annule pas le danger, n'est pas bonne conseillère et
pourrit la vie. J'ai envie de dire à tous : « soyez
raisonnable, suivez les bonnes conduites face à l'épidémie, mais
arrêtez d'avoir peur ! La peur désarme et ne protège pas.
Elle pousse à faire des erreurs, des bêtises. Et quand elle est
extrême, face à elle, certains se réfugient alors dans le
je-m'en-foutisme. Ils cessent ou refusent d'être raisonnable, car
ils ont peur d'avoir peur. »
Pour
finir cette réflexion sur les temps difficiles actuels par une note
optimiste et réaliste. Chaque fois que la France est tombée, elle a
su se relever, plus grande, plus belle et plus généreuse que
jamais. Il y a eu 1940, et après il y a eu 1945, la Libération.
Le
virus finira, la France continuera !
VIVE
NOTRE BEAU PAYS DE FRANCE !!! BON COURAGE ET BONNE CHANCE À
TOUS !!! NOUS VERRONS LES BEAUX JOURS REVENIR !!! VIVE LA
TENDRESSE, L'AMOUR ET LA POÉSIE !!!
Basile
Artiste
peintre, poète, philosophe naïf
Initiateur
de la renaissance du Carnaval de Paris
Paris,
le 8 mai 2020
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