La
société parisienne et au delà est hypocâline (ou hypocâlinique).
On voit ajouter systématiquement au tonneau de miel de la tendresse
entre adultes la cuillère, que dis-je ? Le barril de goudron de
la « sexualité » qui gâche et bloque tout. Et
d'ailleurs quelle « sexualité » ? Quand on analyse
la fin des années 1960 et le début des années 1970, on voit que
les femmes, cherchant leur émancipation, ont commis l'erreur
difficilement évitable, de prendre l'homme pour modèle.
Ce
modèle était un modèle imaginaire et irréel. J'ai connu dans les
années 1980 le cas d'un quinquag »naire qui semblait un
exemple de ce modèle. Il avait des aventures nombreuses... Oui,
mais, une de ses « conquêtes » m'apprit un jour que
juste après avoir « conclu » cet homme était toujours
d'humeur massacrante.
Elle
ne s'en expliquait pas. Je connais en revanche pourquoi il était
ainsi. Tout bonnement parce que, au delà de ses apparences
victorieuses et jouissantes, il ne ressentait rien voire avait mal
lors de son éjaculation. Chose qu'il se gardait bien d'avouer à ses
« conquêtes ». Il préférait prétendre à la
jouissance automatique, inévitable et extraordinaire des hommes lors
du coït. Ce qui est un mythe parfait et une farce.
C'est
un homme mythique et imaginaire que bien des dames ont pris pour
modèle sexuel !! Je vois de nos jours des soixante-huitardes
âgées qui énoncent clairement leurs exigences . Elles veulent
rencontrer un homme plus jeune qu'elles, beau, amoureux, fidèle
et... sonnez trompettes ! Sexuellement actif. Ces femmes vivent
dans une très grande solitude. Elles n'ont toujours pas compris leur
erreur d'avoir pris un homme irréel comme modèle à suivre pour
leur vie « sexuelle ».
Une
très jolie jeune femme se présentait à moi ainsi, le jour où je
l'ai rencontré : « si j'ai envie de fumer comme un
pompier, je fume comme un pompier. Si j'ai envie de boire comme un
trou, je bois comme un trou. Voilà ! Tu me connais. »
Cette
jeune femme a choisi de chercher l'ivresse alcoolique et l'ivresse
tabagique qui sont des ivresses de substitution à l'ivresse
endorphinienne, causée par les endorphines.
Cette
dernière, qui peut causer des soucis, est cependant me semble-t-il,
supérieure en qualité à ses substitutifs.
C'est
là un débat intéressant à ouvrir, non ?
Basile
philosophe naïf, Paris le 23 mai 2019
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