vendredi 16 décembre 2016

711 Trois mesures qui changeraient vraiment la vie des gens

La première mesure consisterait à créer un vrai revenu universel versé à tous inconditionnellement et permettant de vivre. Certains ont cherché ces temps-ci à dévoyer le concept. En faire une simplification des versements des minimas sociaux et pas un revenu universel permettant de vivre. On supprimerait les divers minimas sociaux qui seraient remplacés par ce soi disant revenu universel. A présent qu'on parle souvent du revenu universel, on voit des spécialistes auto-proclamés et des organismes bidons nous expliquer que rien n'est possible en ce sens. Chaque progrès social s'accompagne toujours du concert de hurlements de personnes qui déclarent qu'on ne peut rien changer. C'est une des lois du progrès.

La seconde mesure consisterait à créer ou maintenir trois grands services publics : pour le logement, la santé et l'alimentation. Aujourd'hui le parasitage des logements, de la santé et de l'alimentation rend souvent ceux-ci hors de prix. En France, sur le prix d'un produit alimentaire venant de la campagne 96,4 % revient aux « intermédiaires » et 0,6% aux producteurs. Un logement décent est un luxe. La santé commence à ne plus être accessible à tous. Il faut que ça change. On pourrait créer des commerces alimentaires municipaux. Ou établir des contrats avec les petits commerces qui assureraient leurs revenus tout en garantissant des bas prix de vente. Les responsables principaux de la cherté de la vie ne sont pas les petits commerçants mais les grosses sociétés de distribution. Il faut qu'elles deviennent des services publics.

La troisième mesure, qui a été proposée depuis une vingtaine d'années, est la semaine de quatre jours. Ce serait là une réduction vraiment sensible du temps de travail et ça changerait la vie des gens.

Le problème bien sûr est que toutes ces mesures sont incompatibles avec le maintien du système capitaliste que respectent pratiquement tous les leaders politiques quelle que soit leur couleur affichée. Mais peut-être qu'un jour avec le temps les choses changeront.

Après tout il y a déjà eu de grandes revendications qui ont finalement été satisfaites, comme la journée de travail de huit heures que beaucoup ont obtenus, ou les retraites qui jadis n'existaient pas. Il n'y a donc pas lieu de désespérer. Mais il faut ne pas perdre de vue ce qui nous intéresse et ce dont nous ne voulons pas.

Il est bien évident que tant que les responsables élus seront couverts d'avantages et privilèges divers ils ne penseront guère qu'à eux. Je viens de lire que certains « spécialistes » auto-proclamés proposent de réduire le nombre des élus... en payant mieux ceux qui resteraient en fonction ! Alors qu'ils sont déjà surpayés. Et surtout ignorent ce que ça signifie vivre dans les difficultés matérielles.

Au côté et au dessus de ces responsables élus on trouve des responsables héréditaires qui héritent des fortunes ou des empires de leurs parents. Où est alors la démocratie ? C'est un système féodal, régalien. Et les élus obéissent à ces propriétaires de grandes richesses. Un homme politique sympathique que j'ai connu me disait il y a des années que « ce n'était pas un problème simple » le fait qu'il y ait des vagabonds dormant dans la rue à Paris. Bien sûr, et même ce n'est simplement pas un problème à partir du moment où on n'a aucune envie de chercher à le résoudre. Le sentiment que me donnent la plupart des politiques, pour le peu que j'ai eu l'occasion d'en approcher, est qu'ils vivent dans leur monde, font une carrière et ne pensent à nous qu'au moment de solliciter nos voix aux élections. Tout ceci ne donne vraiment pas trop envie d'aller voter. Si à la fin on a l'impression que ça ne change rien. Non pas que ce soit impossible d'améliorer les choses. Mais c'est impossible à partir du moment où on n'en a pas l'intention.

Basile, philosophe naïf, Paris le 15 décembre 2016

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