samedi 3 décembre 2016

700 L'origine de la « pudeur », la « timidité », les gros mots et les phobies et interdits visuels, verbaux et tactiles

Vers l'âge de douze, treize, quatorze ans les humains mâles découvrent la masturbation masculine adulte comprenant donc l'éjaculation. Ils commencent à la pratiquer régulièrement et continueront tout le long de leur vie. Ils vivent cette activité qu'ils cachent comme une véritable toxicomanie. Ils vont élargir cette addiction en perturbant leur relation avec des partenaires sexuels éventuels. De ceux-ci loin d'en faire des partenaires, ils les voudront comme outils masturbatoires. Ils ne vont pas « faire l'amour » avec ou chercher à le faire, ce qui nécessiterait la présence d'un désir authentique et véritable. Ils vont chercher à se branler dedans. Ignorant le caractère abusif et aberrant de la démarche, les partenaires en présence pourront croire sincèrement qu'ils « font l'amour » alors qu'ils le caricaturent. Il n'y a pas échange, en dépit des apparences, mais simple contact et abus.

Qu'elles voient clairement ou pas quelle est la situation, les femmes finiront par ne plus supporter d'être ainsi utilisées et vont finir par rompre, se séparer de leur partenaire. Celui-ci, désemparé, cherchera à comprendre, contrôler, dominer la femme. Cette recherche du pouvoir s'élargissant en une quête obsessionnelle du pouvoir dans tous les domaines.

Même si l'homme le perçoit plus difficilement que la femme, il sentira le malaise et l'inadéquation entre sa quête masturbationnel et l'amour véritable. Cette perception se traduira par un mal-être avec tout ce qui relève de la pseudo-relation amoureuse et en fait masturbationnel. C'est de cette perception confuse que naîtra la gêne vis-à-vis du « sexe », la pudeur comme on l'appelle souvent.

Les règles régissant la pudeur varient selon les époques et les cultures, mais le principe est toujours le même : il est des choses mal vues, interdites, définies comme immorales et dégoutantes sans qu'on sache précisément pourquoi.

Le malaise à l'origine de la pudeur est aussi la source de ce qu'on appelle souvent « la timidité ». On n'osera pas aller vers l'autre parce qu'en fait on sentira confusément le caractère abusif et inadapté des revendications en fait masturbatoires masculines adultes.

Cette gêne va définir les contours plus ou moins précis des choses à ne pas dire. Parmi celle-ci surgira un vocabulaire spécialisé pour parler de façon interdite de choses interdites : les « gros mots ». Ceux-ci fascineront les petits enfants quand ils les découvriront.

Tout ce qui se rattache à la relation masturbatoire masculine adulte ou paraît s'en rapprocher sera rejeté, interdit. Ce qui crée des phobies et interdits visuels, verbaux et tactiles. Défense de voir ou laisser voir ce qui est officiellement défini comme une invite de facto à la masturbation masculine adulte. Ou encore par exemple il sera interdit de facto de dire à une inconnue : « j'aime vos seins ». Car cette phrase signifiera dans le sous-entendu : « je veux me masturber à l'intérieur de vous ». La plupart du temps dire « je t'aime » aura la même signification implicite et sera donc impossible.

Le domaine tactile sera totalement sinistré. Prendre quelqu'un dans ses bras, le caresser sera considéré comme une invite à l'acceptation de la masturbation intra-corporelle. Il y aura un blocage général de la communication entre les humains causé par cette culture masturbationnelle masculine adulte.

Il serait bien de penser à s'en débarrasser et libérer les rapports humains de cette tutelle absurde et fatigante qui ne profite à personne. Abandonner des revendications et attitudes qui finalement empêchent les relations de s'établir entre les humains est souhaitable, juste, possible et bienvenu.

Basile, philosophe naïf, Paris le 3 décembre 2016

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