mardi 13 octobre 2015

429 Quelques pensées dérangeantes

Qu'est-ce qu'un « exhibitionniste » ? C'est un malade qui veut à tous prix se montrer nu, montrer ses parties génitales... Un malade ? Bon, admettons cette évidence. Mais, celui qui veut à tous prix éviter d'être vu nu, qu'on voit son zizi, il est malade aussi, alors ? Ah non ! Il n'est pas malade. Il ne dérange pas l'ordre public. Ah bon ? Alors, il ne s'agit pas de maladie, de dérangement mental, mais de simple affaire de police ? Si je suis obsédé de montrer mon zizi je suis malade. Si je suis obsédé d'éviter qu'il soit vu, je ne suis pas malade. Tiens, tiens, comme c'est curieux !

Si je veux et cherche à baiser à tous prix « tout ce qui bouge » je suis un malade, un obsédé... Si je cherche à éviter à tous prix de baiser qui que ce soit, je suis normal, vertueux... Il en est même qui en font un principe moral, une base de vertu : le pape, le Dalaï Lama font profession d'abstinence sexuelle. Mais pourquoi chercher à baiser à tous prix et chercher à éviter à tous prix de baiser ne sont pas considérés à égalité ? Nous avons vu le sexe. Voyons à présent le vol et la propriété. Si je cherche à voler à tous prix et sans arrêts, je suis un malade, un kleptomane. Bon, d'accord. Et si je cherche à amasser et conserver à tous prix des choses, des valeurs, qui n'ont pas d'utilité pour moi, qui m'attirent même des ennuis, je suis aussi un malade ? Par exemple si j'accumule sur des comptes en banque des milliards d'euros qui ne me servent à rien, tout en ôtant cette richesse à d'autres et les plongeant dans la misère, je suis aussi un malade. Et un malade très nuisible à la société, me semble-t-il. Un ami à qui je faisais part de cette pensée, et qui n'est pas riche, m'a rétorqué tranquillement : « oui, mais l'argent que tu n'utilises pas, tu peux les transmettre à tes enfants. » Imparable : l'accumulation massive d'argent qui ne sert à rien a encore un bel avenir devant elle.

Chez les humains, le mort saisi le vif. Vous avez à un moment x fait une promesse, un serment, signé un document ou contrat quelconque, ratifié un traité, pris un engagement, contracté un mariage, élu par erreur ou étant trompé une crapule, un menteur ou un assassin à un poste de pouvoir... Dorénavant, ce n'est plus vous qui décidez au moment y ou z qui suit, mais : la promesse, le serment, le document ou contrat signé, le traité, l'engagement, le mariage ou l'élection passés. Vous n'êtes plus maître de vous-même. Vous n'êtes plus pleinement vivant. Un événement passé, du passé qui est mort, décide pour vous, à votre place. C'est ainsi que j'ai lu, écrit par des « têtes » politiques : « La France doit honorer sa signature ». Y compris quand des gouvernants français ont signé des âneries et des traités nuisibles. « Oui, mais, si on ne respecte pas les signatures, plus rien n'ira bien, » affirment certains. En effet, nous avons un exemple remarquable d'ensemble de traités respectés... en 1914,. Qui nous a conduit à l'horrible et désastreux conflit généralisé de 1914-1918. Et, au fait ? Combien de traités contractés entre la France et l'Empire Austro-Hongrois ou la Sublime Porte ou le Duché et Comté de Bourgogne ? Ils sont respectés, eux, au jour présent ?

Aaaaah !!! La Démocratie, quelle belle chose. Sûrement plus belle que la dictature, mais... Si 51 cons votent contre 49 intelligents, alors il faut suivre les cons ? C'est ce qui arrive tous les jours dans des associations régies par le vote. C'est « le piège associatif ». Un beau jour, dans l'association il y a 14 cons et 13 intelligents. Tout est foutu ! Vive la démocratie ! J'appelle ça : « le piège associatif ». Et la loi française déclare que les statuts de l'association ont « force de loi » pour celle-ci. À condition de respecter la légalité officielle, bien évidemment. Ce qui signifie que si les statuts ne sont pas respectés dans une association, vous pouvez porter l'affaire en justice et gagner, ou perdre. Donc, les 14 cons ont encore eux aussi un bel avenir devant eux.

Comme la démocratie, l'égalité est un grand principe rrrééééépublicain ! Et doit régner. Certes. Et l'égalité entre les riches et les pauvres, les beaux et les moches, les intelligents et les cons, les vieux et les jeunes, les malades et les bien portants, les valides et les invalides, les sportifs et les ventrus, les alcooliques et les abstinents, les grands et les petits, les heureux et les malheureux. Où est-elle ?

Basile, philosophe naïf, Paris le 12 octobre 2015

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