mercredi 21 août 2013

140 Quelques pièges du sevrage tactile

Le sevrage tactile pèse effroyablement en permanence sur les humains adultes. Mais ils y sont habitués, en dépit de son caractère extrêmement pénible. Ce n'est que lorsque la carence tactile se réduit qu'ils réalisent quel poids ils doivent supporter habituellement. Et le soulagement est tel qu'ils accordent alors à celui-ci des « lettres de noblesse » extraordinaires. C'est « le grand amour », ou « l'amour ». C'est « la paternité » ou « la maternité », etc.

Quand le moment de soulagement cesse, des conduites et pensées à risques arrivent.

Ou bien le désespoir, avec le risque de conduites suicidaires. Ou encore, par exemple, des comportements et pensées aberrants.

Ainsi, quand on a connut une intimité physique avec une personne dans le cadre d'une « liaison » ou « aventure » amoureuse, on peut, suite à l'arrêt de celle-ci chercher à tomber dans les bras de la première personne venue.

Ou bien enjoliver à l'extrême le souvenir d'une personne qu'on a aimé ou voulut aimer auparavant.

Ou bien découvrir une séduction invraisemblable à quelqu'un qu'on ne trouve pas ainsi en temps normal et jusqu'à présent.

Tous ces comportements, toutes ces pensées, ont un point commun : ils vous emmènent « droit dans le mur ».

En cas de déception « amoureuse » méfions-nous de nos sentiments : le désespoir comme l'enthousiasme subit pour telle ou telle personne.

D'autant plus qu'il existe aussi des prédateurs ou prédatrices qui, connaissant notre faiblesse suite à une « rupture », rôdent et sont à l'affût pour profiter de la situation.

Quand on se retrouve « seul » il faut savoir garder la tête froide. Ce n'est pas parce qu'on vient de renoncer à nos illusions pour quelqu'un qu'il faut se précipiter vers d'autres mirages.

Au contraire, profitons de cette situation pour régler leur compte à au moins une partie de ces mirages et progresser dans la vie. Pour, à l'avenir, être moins victime de nos illusions et des prédateurs et prédatrices affectifs en tous genres.

La liberté retrouvée, ne cherchons pas tout de suite à nous rebâtir de nouvelles prisons.

Sachons reconnaître faiblesses et fragilités en nous, et tâchons de ne pas mettre en avant notre vulnérabilité.

Après tout, nos prédateurs et prédatrices ne sont forts que de nos faiblesses. Analysons les comportements de ces rapaces. Ils ont choisi d'être des prédateurs, ne soyons pas leurs souris.

Il s'agit de se prémunir et défier de leurs nuisances, sans s'égarer dans une nostalgie, une pitié, une animosité, une hostilité contre eux qui ne feraient que leur profiter. Car la meilleure de toutes les armes contre les prédateurs et prédatrices affectifs, c'est notre indifférence. Qu'ils vivent et meurent sans nous et loin de nous. Leurs vies et leurs malheurs ne nous intéressent pas.

Basile, philosophe naïf, Paris le 21 août 2013

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