Huit mai deux mil vingt et un,
Jour anniversaire
De la fin d'un triomphe du Diable,
D'un naufrage de la Civilisation,
Où des peuples frères,
Des gens qui ne se connaissaient pas
S'entretuaient
Au compte de gens qui se connaissaient.
Oui, ils se connaissaient
Et avaient, ces braves garçons,
Bien propres et bien habillés,
Préparé et assuré,
Avec un amour destructeur,
A Sedan, Berlin, Versailles, Genève
Et ailleurs,
Le moment fatal, l'incendie général,
Signant de vils traités affameurs,
Puis buvant le champagne sans frayeurs.
On a tué des millions de civils,
Rasé des centaines de villes,
Causé des deuils innombrables,
Et arrivé au chapitre final,
A Berlin, demeure du Démon et cité martyre,
Déclaré seuls coupables et responsables
Les Allemands perdants
Et leurs alliés italiens ou japonais.
Les gagnants, Romains à Alésia
Ou alliés à Berlin, ont toujours raison,
Commandent potences et prisons.
Et on oublie bien vite
Quand on a serré la main d'Hitler,
Piétiné en chœur la Pologne
Et tué ses gardes forestiers
Et ses officiers.
J'ai envie de proclamer ici
Oui, c'est une nécessité
Un devoir, aujourd'hui
Pour les Français
D'aimer les Allemands,
Et, réciproquement
Pour les Allemands d'aimer les Français.
Enfants de Goethe et de Victor Hugo
Nous nous sommes réconciliés
Grâce à de Gaulle et Adenauer,
Qui depuis, se sont retrouvés au Paradis.
A présent redevenons frères,
Car telle est notre destinée !
Que le Rhin coule dans nos veines,
Chaleureux, rédempteur, réconfortant,
Devenant fleuve lien,
Unissant à jamais nos deux pays
Dans l'Amour, l'union des cœurs
Et la fraternité.
Basile philosophe naïf, né en 1951
Paris, le 8 mai 2021
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