Un jour de février,
Il y a une quinzaine d'années,
J'ai sauvé une jeune femme
Que menaçait la face obscure et inquiétante
D'une société inhumaine et sans pitié
Pour les touristes isolés et paniqués,
Surtout si ce sont des femmes
Jeunes et belles,
Sans moyens matériels
Et loin de leur foyer.
Elle s'était fait dérober,
Au moment de prendre son avion
Pour rentrer aux États-Unis,
Cartes de crédit et carte verte
De séjour dans son pays.
Je l'ai hébergée deux nuits,
Accompagné au consulat
Des États-Unis à Paris,
Rassurée, nourrie.
On se connaissait à peine.
Elle avait peur,
Ne parlait pas français,
Seulement russe, lituanien
Et américain.
Ce jour-là, en aidant Asta,
La rassurant, la respectant,
Je suis né une seconde fois.
Depuis, Asta s'est mariée,
A eu une fille, Vesta.
Et en voyant la photo
D'elle, sa mamie et sa maman,
J'ai pleuré en pensant
Que j'étais pour quelque chose
Dans ce bonheur-là.
Basile philosophe naïf
Paris, le 27 septembre 2020
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