Je dédie ce poème badin
A tous les pas riches
Qui le matin
Contemplant sa niche
Envie leur chien
Qui rêve qu'il dort
Au grand bal
Des os à moëlle
A la capitainerie du port
Commercial de la Turballe.
Voici donc mon poème
Pour dire « je vous aime »
A tous ceux
Qui seraient mieux
Dans leur lit à roupiller
Sur le flanc ou l'abdomen
Plutôt qu'à s'empoisonner
Soixante-douze heures
Par semaine
A l'usine Mitsoukat ô ma douleur
En qualité de goûteur
De croquettes faisandées, au phosphate,
Garanties sans nitrates.
Quand le chat chef est absent
Les souris employées dansent
La farandole de la liberté.
Quand le chat chef est là
Les souris employées
Ont des sourires crispés
Et des mines renfrognées.
Dans les magasins,
Les entrepôts,
Les bureaux,
Les ateliers,
Les usines,
Les piscines,
Les ports,
Les aéroports
Et les élevages de porcs
De plaisance
Et de charcuterie,
Devant le chat chef
La souris point ne rit,
Prend des airs mutins
Et des mimiques de pantin,
Du soir au matin,
Pour être sûr d'avoir
Encore à manger demain.
Mais le chat chef parti
À la banque porter de l'argent,
Se promener, promener ses enfants,
Boire un café
Dans un estaminet
Du quartier,
Soir ou matin
C'est la fête au chagrin !
Sonnez fifres et trompettes !
Le chat n'est pas là !
Pour les souris
C'est la fête !
Zim ! Boum ! Tralala !
Le chat n'est pas là,
On ne sait pas
Quand il reviendra,
Sonnez fifres et musettes,
Pour les souris
C'est la fête !
Le travail aïh aïh aïh !
Quand le chef est là.
Dès qu'il sortira
On dansera !
Basile philosophe naïf
Paris, le 14 septembre 2020
Poème écrit en pensant à des copines s'ennuyant au boulot, plutôt que s'occupant à cueillir des fleurs et manger des gâteaux.
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