Ta
beauté est incroyable, inoubliable, extraordinaire,
Monika,
je te le dis comme à une sœur un frère,
Tu
es plus belle que le paysage des neiges éternelles,
C'est
pourquoi un ange descendu du ciel
Semblable
à un pétillant soleil,
Dans
un rêve qui m'émerveille,
M'a
dicté pour toi ce voluptueux poème.
Quand
je t'aperçois au Moulin à Café
Ma
pensée est capturée par ta beauté.
Tu
es fantastiquement belle à contempler,
Plus
que l'apocalyptique mer démontée
Que
j'ai admiré un mois de janvier à Sète, par temps amère
Depuis
le quai du port sous la pluie qui tombait
Durant
une grise, humide et glaçante journée hiver.
Tu
es fantastiquement belle à contempler,
Plus
que le paisible coucher de soleil
Que
j'ai vu et admiré sur la mer
Un
paisible soir d'été.
Sur
le golfe de Saint Florent
Se
mêlaient toutes les couleurs
De
l'horizon, du ciel et de la mer,
Dans
un ballet que seul Dieu dirigeait.
Tu
es plus fantastiquement belle à contempler
Que
ce coucher de soleil étourdissant
Dont
je me souviens, j'avais cinq ans.
C'était
un océan de lumineuses couleurs variées
Jeté
au loin sur le lac d'Aiguebelette,
Soulignée
par une volée de canards
Dont
la vivante troupe nageait
Silhouettée
en noir.
Tu
es plus fantastiquement belle à contempler,
Que
le sommet grandiose et enneigé
De
la Meije vue de la Grave,
Avec
ses sentiers, ses éboulis et ses forêts
Harmonieusement
étagés.
Tu
es plus fantastiquement belle à contempler
Que
les superbes et poétiques perspectives parisiennes
Défuntes
et disparues, détruites et annihilées
Par
des barbares bétonnages,
Merveilles
qui se déployaient
Depuis
le jardin des Tuileries et la terrasse du Trocadéro
Et
ne sont plus que des souvenirs bientôt oubliés.
Tu
es plus fantastiquement belle
Que
la vue à la lumière du jour
Du
retable du Jugement dernier
Peint
par Van der Weyden,
Symphonie
de couleurs et de personnages
Aujourd'hui
réduit à une attraction de foire.
Et
que la vue de Delft du grand Vermeer
A
l'atmosphère magique et imaginaire.
Tu
es plus fantastiquement belle à contempler
Que
l'écoute de la chanson du Baïkal
Qui
est tellement belle qu'en l'entendant chanter
D'émotion
j'ai pleuré.
Ou que l'écoute de la berceuse basque
Ou que l'écoute de la berceuse basque
Que
j'ai tant aimé.
Tu
es plus fantastiquement belle
Que
toutes les saveurs que j'ai connu,
Le
lait de ma mère
Dont
je ne me souviens plus,
La
glace aux myrtilles
Qui
scintillent encore
Dans
mon souvenir de Vallouise,
Village
alpin aux balustrades sculptées
Au
fond de la vallée
Des
Alpes où je séjournais.
Souvenir de cette saveur
Souvenir de cette saveur
Unique
et inoubliable,
Comme
celle
De
mon premier tiramisu,
Ou
encore comme ce jus d'orange
Incomparable
Fraîchement
pressées
Que
j'ai bu à Berlin
Dans
un lieu alternatif
L'an
dernier.
Aucune
de ces apogées gastronomiques
Ne
m'impressionne autant
Que
ta beauté fantastique !
Peut-être
ce parallèle est-il trop osé
Entre
toi la très belle Monika
Et
des spécialités gastronomiques ?
C'est vrai, j'en conviens.
Mais te comparer à des sommets
C'est vrai, j'en conviens.
Mais te comparer à des sommets
De
la philosophie ?
Tu es plus fantastiquement belle
Tu es plus fantastiquement belle
Que
la beauté des propos
De
Lao Tseu sur le non agir,
Tu
es plus fantastiquement belle
Que
la beauté des propos
Du
Christ sur la fraternité,
Du
Grand Bouddha sur la paix.
Tu
es plus fantastiquement belle à admirer
Que
tous les grandes vertus et qualités :
Le
respect, l'amour, l'amitié,
La
douceur, la tendresse, la générosité.
Tu
es plus fantastiquement belle
Que
tout ce que j'ai connu et aimé.
Il y aurait tant à ajouter,
Il y aurait tant à ajouter,
Tant
de faits et d'êtres à évoquer !
Humains
ou objets,
Ils
sont tous infiniment moins beaux
Que
toi à admirer !
Il
me faudrait des jours entiers
Pour
parvenir à tous les énumérer !
Dans
cette énumération
Il
y aurait
Toutes
les femmes que j'ai connu,
Parmi
lesquelles ce modèle nu
Si
parfait, qui posait
Au
cours du soir
De
l'Académie des Beaux-Arts
De
Genève, et qui était si parfait
Que
je n'arrivais pas à en détacher
Mon
regard fasciné.
Fascination qui m'a valu,
Fascination qui m'a valu,
Pris
pour un obsédé,
D'être
chassé de l'atelier
Que
je visitais.
Tu
es plus fantastiquement belle
Que
le jour qui viendra
Où
le Parisien pourra enfin
Se
débarrasser
De
ce masque en papier
Sensé
le protéger.
Tu
es plus fantastiquement belle
Que
les oiseaux, les chatons, les fleurs
Et
l'arc-en-ciel aux mille couleurs.
Tu
es plus fantastiquement belle
Que
le ciel bleu, les étoiles et la Voie lactée.
Pour
t'admirer je n”aurais pas assez de cent années.
Je
m'agenouille devant toi et te couronne de fleurs,
Beauté
parfaite, déesse des poètes
Chanter
ta gloire fait mon bonheur.
Ta
beauté est incroyable, inoubliable, extraordinaire,
Monika,
je te le dis comme à une sœur un frère,
Seule
la Vierge est plus belle que toi. Tu es belle
Comme
la Pologne au printemps,
Comme
la Pologne en automne,
Comme
la Pologne en hiver,
Comme
la Pologne en été,
Comme
la Pologne pour l'éternité.
Jeszcze
Polska nie zginęła,
La
Pologne n'est pas morte,
Car
elle vit en toi.
Ton
cœur est pris
Dans
les tendres filets de l'amour.
Grâce à toi Jérôme
Grâce à toi Jérôme
Est
le plus heureux des hommes.
Amicalement, je le salue ici
Amicalement, je le salue ici
Et
lui dédie aussi cette poésie.
Basile
philosophe naïf
Paris,
le 7 septembre 2020
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