lundi 7 septembre 2020

1390 La belle Polonaise du Moulin à Café

Ta beauté est incroyable, inoubliable, extraordinaire,
Monika, je te le dis comme à une sœur un frère,
Tu es plus belle que le paysage des neiges éternelles,
C'est pourquoi un ange descendu du ciel
Semblable à un pétillant soleil,
Dans un rêve qui m'émerveille,
M'a dicté pour toi ce voluptueux poème.
Quand je t'aperçois au Moulin à Café
Ma pensée est capturée par ta beauté.
Tu es fantastiquement belle à contempler,
Plus que l'apocalyptique mer démontée
Que j'ai admiré un mois de janvier à Sète, par temps amère
Depuis le quai du port sous la pluie qui tombait
Durant une grise, humide et glaçante journée hiver.
Tu es fantastiquement belle à contempler,
Plus que le paisible coucher de soleil
Que j'ai vu et admiré sur la mer
Un paisible soir d'été.
Sur le golfe de Saint Florent
Se mêlaient toutes les couleurs
De l'horizon, du ciel et de la mer,
Dans un ballet que seul Dieu dirigeait.
Tu es plus fantastiquement belle à contempler
Que ce coucher de soleil étourdissant
Dont je me souviens, j'avais cinq ans.
C'était un océan de lumineuses couleurs variées
Jeté au loin sur le lac d'Aiguebelette,
Soulignée par une volée de canards
Dont la vivante troupe nageait
Silhouettée en noir.
Tu es plus fantastiquement belle à contempler,
Que le sommet grandiose et enneigé
De la Meije vue de la Grave,
Avec ses sentiers, ses éboulis et ses forêts
Harmonieusement étagés.
Tu es plus fantastiquement belle à contempler
Que les superbes et poétiques perspectives parisiennes
Défuntes et disparues, détruites et annihilées
Par des barbares bétonnages,
Merveilles qui se déployaient
Depuis le jardin des Tuileries et la terrasse du Trocadéro
Et ne sont plus que des souvenirs bientôt oubliés.
Tu es plus fantastiquement belle
Que la vue à la lumière du jour
Du retable du Jugement dernier
Peint par Van der Weyden,
Symphonie de couleurs et de personnages
Aujourd'hui réduit à une attraction de foire.
Et que la vue de Delft du grand Vermeer
A l'atmosphère magique et imaginaire.
Tu es plus fantastiquement belle à contempler
Que l'écoute de la chanson du Baïkal
Qui est tellement belle qu'en l'entendant chanter
D'émotion j'ai pleuré.
Ou que l'écoute de la berceuse basque
Que j'ai tant aimé.
Tu es plus fantastiquement belle
Que toutes les saveurs que j'ai connu,
Le lait de ma mère
Dont je ne me souviens plus,
La glace aux myrtilles
Qui scintillent encore
Dans mon souvenir de Vallouise,
Village alpin aux balustrades sculptées
Au fond de la vallée
Des Alpes où je séjournais.
Souvenir de cette saveur
Unique et inoubliable,
Comme celle
De mon premier tiramisu,
Ou encore comme ce jus d'orange
Incomparable
Fraîchement pressées
Que j'ai bu à Berlin
Dans un lieu alternatif
L'an dernier.
Aucune de ces apogées gastronomiques
Ne m'impressionne autant
Que ta beauté fantastique !
Peut-être ce parallèle est-il trop osé
Entre toi la très belle Monika
Et des spécialités gastronomiques ?
C'est vrai, j'en conviens.
Mais te comparer à des sommets
De la philosophie ?
Tu es plus fantastiquement belle
Que la beauté des propos
De Lao Tseu sur le non agir,
Tu es plus fantastiquement belle
Que la beauté des propos
Du Christ sur la fraternité,
Du Grand Bouddha sur la paix.
Tu es plus fantastiquement belle à admirer
Que tous les grandes vertus et qualités :
Le respect, l'amour, l'amitié,
La douceur, la tendresse, la générosité.
Tu es plus fantastiquement belle
Que tout ce que j'ai connu et aimé.
Il y aurait tant à ajouter,
Tant de faits et d'êtres à évoquer !
Humains ou objets,
Ils sont tous infiniment moins beaux
Que toi à admirer !
Il me faudrait des jours entiers
Pour parvenir à tous les énumérer !
Dans cette énumération
Il y aurait
Toutes les femmes que j'ai connu,
Parmi lesquelles ce modèle nu
Si parfait, qui posait
Au cours du soir
De l'Académie des Beaux-Arts
De Genève, et qui était si parfait
Que je n'arrivais pas à en détacher
Mon regard fasciné.
Fascination qui m'a valu,
Pris pour un obsédé,
D'être chassé de l'atelier
Que je visitais.
Tu es plus fantastiquement belle
Que le jour qui viendra
Où le Parisien pourra enfin
Se débarrasser
De ce masque en papier
Sensé le protéger.
Tu es plus fantastiquement belle
Que les oiseaux, les chatons, les fleurs
Et l'arc-en-ciel aux mille couleurs.
Tu es plus fantastiquement belle
Que le ciel bleu, les étoiles et la Voie lactée.
Pour t'admirer je n”aurais pas assez de cent années.
Je m'agenouille devant toi et te couronne de fleurs,
Beauté parfaite, déesse des poètes
Chanter ta gloire fait mon bonheur.
Ta beauté est incroyable, inoubliable, extraordinaire,
Monika, je te le dis comme à une sœur un frère,
Seule la Vierge est plus belle que toi. Tu es belle
Comme la Pologne au printemps,
Comme la Pologne en automne,
Comme la Pologne en hiver,
Comme la Pologne en été,
Comme la Pologne pour l'éternité.
Jeszcze Polska nie zginęła,
La Pologne n'est pas morte,
Car elle vit en toi.
Ton cœur est pris
Dans les tendres filets de l'amour.
Grâce à toi Jérôme
Est le plus heureux des hommes.
Amicalement, je le salue ici
Et lui dédie aussi cette poésie.

Basile philosophe naïf
Paris, le 7 septembre 2020

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