Paris
est une ville
Très
militaire
Où
bien des rues
Portent
des noms
De
généraux.
Beaucoup sont oubliés.
Qui se soucie
Beaucoup sont oubliés.
Qui se soucie
Du
général Pernety ?
Mais
il en est deux
Parmi
ces militaures
Qui
ont bien mérité de la patrie
Et
dont je me souviens.
Il s'agit du colonel Denfert-Rochereau
Il s'agit du colonel Denfert-Rochereau
Et
du général Mouton-Duvernet,
Précisons que
les voies
A
leur nom s'appellent
Plus
prosaïquement
Avenue
et place Denfert-Rochereau
Et
rue Mouton-Duvernet.
Les grades sont oubliés.
Les grades sont oubliés.
Mais
qui était Denfert-Rochereau
Et
Mouton-Duvernet ?
Mouton-Duvernet était général
Mouton-Duvernet était général
En
1815.
Et
quand le petit caporal
A
débarqué
Au
Golfe Juan
Pour
une épopée de cent jours
Achevée
à Waterloo,
N'écoutant
que son cœur
Le
brave Mouton-Duvernet
A
rallié l'Empereur.
Poursuivi
pour trahison
Sous
la seconde Restauration
Il s'est caché
Il s'est caché
Chez
un ami royaliste.
Puis, l'année d'après,
Puis, l'année d'après,
Il
est sorti de sa cachette,
Croyant
les passions apaisées
Et
sa trahison oubliée.
On
l'attrappe, on le fusille,
Son
sort émeut l'opinion,
D'où
la rue à son nom.
Et
à Denfert-Rochereau
Qu'est-il
advenu
Pour
avoir donné son nom
A
une place et une avenue ?
En
1871, la France
signe
l'armistice
Et
perd la guerre
Contre
le voisin allemand.
On
annonce à Denfert-Rochereau
Qui
commande la place de Belfort
Qu'il
doit capituler. Il refuse
Et
seul de tous les militaires,
Vrai
De Gaulle
Avant
la lettre,
Il
résiste.
Enfin
on se résout
A
faire une exception
Pour
le colonel têtu,
Et
le Territoire de Belfort
Est
né et reste français
Tandis
que l'Alsace
Et
une partie de la Lorraine
Fichent
le camp
Du
giron national.
Sur
la place du héros Denfert-Rochereau
Un
monumental lion parisien, de Bartholdi
Réplique
en cuivre, en plus petit
D'un
colossal lion en pierre belfortain,
Immortalise
l'inoubliable souvenir
De
ce colonel, vrai lion
Qui
seul avec sa garnison
Combattit
l'empire allemand
Naissant
et victorieux à Sedan.
Sur le socle du lion parisien
Sur le socle du lion parisien
Est
un médaillon avec
Le
portrait du héros belfortain
Basile
philosophe naïf
Paris,
le 31 juillet 2020
Extrait
d'un article sur Denfert-Rochereau dans l'Est républicain :
Au
milieu de la place assiégée et bombardée de toutes parts,
Denfert-Rochereau dans son QG de la casemate 22, n’accepte pas de
baisser les armes. Le 28 janvier 1871, l’armistice
franco-prussien exclut Belfort qui résiste toujours. La garnison
cesse le feu le 13 février sur ordre du gouvernement français.
Le 17, elle quitte la ville invaincue.
Mon
père, qui avait grandi dans un milieu d'officiers - son beau-père
qui l'avait élevé était lieutenant-colonel dans l'armée blanche
du général Dénikine, - me disait que Denfert-Rochereau, quand
était survenu la défaite française, avait reçu l'ordre de ses
supérieurs de se rendre et avait refusé d'obéir et continué la
guerre à lui tout seul avec sa garnison.
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