lundi 27 novembre 2017

873 Conséquences de la non reconnaissance du travail féminin

Quelles sont les conséquences de la non reconnaissance par les hommes du travail gestationnel, maternel et domestique des femmes ? Elle tend à ransformer les femmes en ventre calculateur et sexe mendiant... Car leur désir d'enfanter se heurte à la violence du refus masculin de reconnaître, très bien rémunérer et donner une retraite en or massif aux femmes pour ce travail essentiel.

Quand une femme envisage une relation privilégiée dite « d'amour », « conjugale », « de mariage » avec un homme, elle est bien forcée de se demander si l'homme assumera sa tâche d'époux et père. L'avenir et la sécurité des futurs enfants en dépend. On ne saurait reprocher à la future mère possible de mesurer précisément les conséquences de son choix sur le sort de sa future progéniture.

Les rêveurs et les poètes, les amoureux de la fantaisie seront exclus d'office. De plus, la potentielle future mère va s'inquiéter de l'horloge biologique qui lui assigne un délai au delà duquel elle ne pourra plus enfanter. On est ici très loin du romantisme.

Une mère un jour m'exprimait sa satisfaction d'avoir eu un enfant avec un homme violent et macho dont elle a du par la suite se débarrasser en le mettant dehors et divorçant. Le fait qu'il était violent et macho et qu'elle ait du l'éliminer de sa vie était pour elle secondaire. L'essentiel était d'avoir réussi à devenir mère.

Une amie qui me disait vivre un parfait amour avec un homme me disait un jour l'avoir quitté. Motif : il ne savait pas tenir un budget. « Mais tu me disais être amoureuse de lui, » lui ai-je fait remarquer. « Tu sais, on dit ça... » m'a-t-elle répondu. Son projet était d'avoir des enfants. Par la suite elle a réalisé son plan avec un autre homme. Ce ne sont pas là des histoires d'amour entre amoureux, mais des histoires de ventre. C'est très peu romantique.

La non reconnaissance et non rémunération du travail gestationnel, maternel et domestique conduit quantité de femmes à dépendre matériellement de l'autre sexe, de leur compagnon. Le sexe féminin devient alors le sexe mendiant.

Je disais un jour à une sympathique jeune fille : « mais si tu es amoureuse d'un jeune homme qui n'a pas d'argent, qui est pauvre et va le rester, tu le quitte ? » Elle a hésité un instant pour me répondre et puis m'a dit oui.

Pour nombre de femmes l'amour c'est important et agréable, mais c'est juste un plus. L'essentiel est ailleurs. Peut-on leur reprocher leur matérialisme intéressé ? Non, c'est aux hommes qui les mettent dans une situation de dépendance matérielle qu'on peut reprocher de créer cette situation.

Certes, de nos jours bien des femmes travaillent aussi à l'extérieur de leur foyer et gagnent de l'argent. Mais le poids des traditions reste bien présent. On ne se débarrasse pas en un siècle ou deux de l'empreinte de phénomènes qui duraient depuis de très nombreux milliers d'années.

Encore de nos jours si une femme reste à la maison s'occuper de son foyer et de ses enfants et ne gagne pas d'argent à l'extérieur, ça ne choque personne. En revanche si un homme est « entretenu » par une femme, c'est très mal vu. C'est « un gigolo ».

Pour justifier la recherche d'un compagnon qui a de l'argent, les femmes intéressées avancent pour motif qu'elles ne veulent pas avoir « un mari qu'elles devront entretenir ». L'argent ne les intéresse pas, ce serait juste une question morale.

Basile, philosophe naïf, Paris le 27 novembre 2017

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