La première des
violences faite aux femmes c'est de refuser de reconnaître leur
travail gestationnel, maternel et domestique et ne pas le rémunérer.
Toutes les autres violences viennent de là. Si les femmes
disposaient des moyens matériels correspondant à la juste
rémunération de leur travail elles auraient tôt fait de renforcer,
développer ou créer les services de protection dont elles ont
besoin. La prostitution fruit de la misère sociale des femmes
disparaîtrait ainsi que la prostitution iconographique représentée
par la pornographie. Si tant de femmes acceptent de servir la
pornographie c'est parce qu'elles souffrent du manque de moyens
matériels.
Une femme qui prête son
ventre pour une gestation pour autrui est rémunérée. Une femme qui
attend son enfant ne reçoit rien comme rémunération correspondant
à ce travail. Une assistante maternelle qui élève les enfants des
autres est payée. Une mère qui élève ses enfants c'est... du
bénévolat. Une femme qui fait le ménage chez les autres est payée.
Une mère de famille qui range la maison familiale, prépare à
manger, fait les courses, gère le budget de la famille ne reçoit
rien pour son travail.
Quand le travail
gestationnel, maternel et domestique n'est pas payé, c'est parfois
la misère, qui fait souffrir la mère et ses enfants.
A la non reconnaissance
du travail gestationnel, maternel et domestique, à sa non
rémunération, à l'absence de retraite correspondante, s'ajoute une
autre injustice. Le non accès à la qualification professionnelle ou
sa non reconnaissance s'agissant du travail effectué par la femme en
dehors de la maison. Un des aspects de la non reconnaissance de la
compétence professionnelle des femmes est le fameux « plafond
de verre ». Il interdit l'accès des femmes aux postes
importants de responsabilités professionnelles.
La première des
violences faites aux femmes est-elle reconnue par les politiques ?
Non, ils font de beaux discours pour dénoncer la violence physique
directe faite aux femmes mais pas celle-là. Sont-ils inconscients, indifférents, cyniques ? On peut hélas se poser la question.
Les discours c'est très
joli. Mais les actes consistant à donner deux semaines à tous les
employeurs pour mettre à niveau les rémunérations des femmes avec
celles des hommes pour un travail et une qualification
correspondantes, sous peine d'une terrible amende... C'est pour
quand ? Pour la saint Glinglin,.
Quant à la
reconnaissance et la rémunération du travail gestationnel, maternel
et domestique des femmes et le droit à la très généreuse retraite
correspondante, on n'en parle même pas. Les politiciens qui parlent
de la défense des femmes et ne parlent pas de ça passent à côté de l'essentiel.
C'est vrai, les hommes
ont des problèmes. Quand ils arrivent à l'âge de treize ans
environ, ils découvrent la masturbation masculine adulte,
c'est-à-dire comportant l'éjaculation. Ça deviendra leur
principale activité. Ils vont se masturber des milliers voire des
dizaine de milliers de fois au cours de leur vie adulte. Et n'en
parleront jamais. Ils vont chercher aussi à se masturber dans des
orifices naturels qui pourront être féminins. La sexualité des
hommes réglée ainsi sera harceleuse et frénétique. Ils
deviendront des emmerdeurs. Et comme ils refuseront de reconnaître
le travail gestationnel, maternel et domestique des femmes, ils
chercheront à leur faire connaître l'esclavage domestique. Ce sera
leur arme pour imposer aux femmes de leur servir de branloirs.
Reconnaître, rémunérer et accorder une retraite s'agissant du
travail gestationnel, maternel et domestique des femmes, voilà le
premier pas pour anéantir les violences faites aux femmes.
Basile, philosophe
naïf, Paris, le 26 novembre 2017
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