dimanche 20 novembre 2016

689 La folie des grandeurs

J'ai vu cette nuit une scène du film comique « La Folie des grandeurs » avec Louis de Funés. Il a été élu président de la République française. La nuit qui précède sa cérémonie d'investiture, il se rend dans la salle vide où se trouve le trône qu'il va occuper à cette occasion. Il est vêtu d'une longue chemise de nuit blanche qui laisse voir ses mollets et pieds nus. Avec des ricanements ridicules il se confond en admiration devant le trône, rampant au pied de l'estrade basse qui le supporte. Puis, d'un bond genre saut de grenouille il aboutit juste sur le trône, toujours avec ses ricanements ridicules... Mais cette scène que j'ai vu n'est pas dans le film. C'est un rêve que j'ai fait. J'ai rêvé d'une scène imaginaire de ce film.

Pourquoi aucune leçon de l'Histoire ne sert à éviter aux humains de recommencer les mêmes calamiteuses bêtises ? Au XXème siècle il y eut des guerres horribles... à présent, il y a toujours des guerres horribles. Il y eut aussi des chefs d'états ridicules prenant des décisions stupides. Il y en a toujours. Ça ne semble pas devoir cesser. Quelles sont les causes de la perpétuation de telles déplorables pratiques en dépit de toutes les connaissances accumulées et de la multitude existante d'individus compétents dans tous les domaines ? Pourquoi l'Histoire bafouille et continue à bafouiller ? Il faut pour répondre à cette question se pencher sur l'origine de l'Histoire. Au début de tout, avant la naissance de la première culture, la première industrie, les humains étaient de grands singes tranquilles. Ils n'avaient rigoureusement pas besoin de ce que plus tard on baptisa « progrès ».

Il a fallu que quelque chose arrive pour que les grands singes tranquilles voient leur existence perturbée et qu'ils commencent à créer cultures et industries. La raison que j'ai trouvé est sexuelle et masculine. Les humains disposent d'un pouce opposé qui permet de saisir les choses. Il y a très longtemps, les humains mâles ont ainsi découvert la masturbation. Et ont commencé à la pratiquer régulièrement à l'âge adulte pour en faire une véritable toxicomanie. Le shoot d'endorphines de l'éjaculation prenant le rôle de shoot de drogue. Cette pratique a envahi le champ relationnel entre les humains mâles et femelles. Les mâles cessant de limiter les pénétrations sexuelles aux coïts, mais l'élargissant à des pseudo-coïts. Sans véritable désir réciproque, les mâles humains ont développé la pratique de se masturber dans le corps de leurs compagnes. Cette pratique tournant le dos à la Nature.

Les compagnes humaines, même consentantes, se ressentant mal à la longue d'être ainsi utilisées comme objets masturbationnels. D'où disharmonie et rejet des mâles. Ceux-ci ne comprenant pas ce qui leur arrive, cherchent alors à comprendre, contrôler, dominer leurs compagnes. Et développent cette démarche au delà. Sans avoir vraiment besoin de comprendre, contrôler, dominer, ils développent un besoin maladif général de le faire. Avec les centaines de milliers d'années qui passent ils développent ainsi cultures, industries et ce qu'on a baptisé la Civilisation. A ces œuvres participent leurs compagnes, avec leurs particularités. Ainsi par exemple la violence et la recherche du pouvoir au cours de l'Histoire humaine paraissent être nettement plus l'apanage des mâles que des femelles.

C'est la recherche du pouvoir à tous les niveaux de la société qui explique aussi bien le désordre que l'ordre apparent qu'illustre notre société. Cette recherche du pouvoir ayant, comme on a pu le voir ici, son origine dans un dérangement sexuel chez les mâles adultes. Cette origine explique les incohérences apparentes du fonctionnement de notre société. Ce ne sont pas des idées ou des intérêts qui guident les humains, mais un phénomène de frustration tragique dont ils n'ont pas vraiment une claire conscience. Ce qui explique que même avec les meilleures intentions possible et en s'appliquant, les humains vivent dans une société extrêmement troublée et déséquilibrée.

Basile, philosophe naïf, Paris le 20 novembre 2016

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