On
dira peut-être un jour que quatre-vingt pour cent des cancers
avaient pour origine la détresse affective, dix-sept pour cent la
pollution sous diverses formes et trois pour cent l'héridité. En
attendant il est sûr que la découverte d'un remède aux
conséquences « physiques » de la détresse affective
sauverait la vie de millions d'hommes, de femmes et d'enfants, et le
confort et la santé de dizaines de millions d'autres. Cette détresse
a la forme aujourd'hui d'une famine généralisée, au point qu'on
peut la croire inhérente à la condition humaine.
Cette
famine prend des visages multiples. On peut illustrer cette situation
avec une historiette. Valentin n'a pas mangé deppuis trois semaines.
Il a des crampes d'estomac et des vertiges. Un chercheur, le docteur
Ygrec, l'observe. Et se dit : « des crampes d'estomac, des
vertiges ? Ce sont les symptômes d'une maladie. Je la nommerais
la maladie du docteuur Ygrec, du nom de son premier descripteur
scientifique. » Et voilà, au lieu de chercher la cause et le
moyen d'en finir avec ces troubles, on entreprend de donner au
« malade » des médicaments contre les crampes et les
vertiges. Il en a moins et fini par mourir de faim
S'agissant
de la famine affective, bien souvent on n'agit pas autrement.
Le
remède à la détresse affective, est-ce la lioubithérapie ?
La question est posée.
La
meilleure réponse à donner à cette question sera expérimentale et
émanera de personnes soignantes qui cherchent non pas « à
soigner des maladies » mais « à soigner des malades ».
Ces deux démarches étant fondamentalement différentes. La première
relevant plus de la médecine occidentale, la seconde de la médecine
chinoise.
Le
meilleur remède à la détresse affective est une hormone, la
dopamine. Mais la dopamine d'origine naturelle, produite par le
malade lui-même. Le terme « malade » étant lui-même
ici sujet à caution, on pourrait plus simplement dire « le
malheureux ».
Basile
philosophe naïf, Paris le 30 septembre 2019
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