lundi 28 août 2017

851 Balivernes et saloperies à la mode

À lire quantité d'écrits sur Internet, le sexe serait une occupation ludique au même titre que jouer au volley sur une plage, aller au restaurant le samedi soir ou faire un tour de manège de chevaux de bois. L'objet à consommer serait l'être humain partenaire de ces jeux distractifs et sexuels.

Et nous n'aurions pas le choix ! Il faudrait en passer par là et très régulièrement, sous peine d'être moins intelligents, choper le cancer, etc. Si ! Si ! Je l'ai lu, il ne faut pas rire... C'est très sérieux. Notre bonheur en dépend !

Et puis, par ailleurs nous apprenons que les femmes sont généralement insatisfaites de ces jeux sexuels, craignent les agressions sexuelles et les viols, qu'il y a une multitude de séparations dont elles prennent le plus souvent l'initiative et qu'un nombre immense de personnes des deux sexes déclarent souffrir de la solitude. Avec parmi elles nombre de personnes jeunes et remplies de qualités.

Mais ça, ce serait par ailleurs et ça n'aurait pas de rapports avec le traitement de la sexualité comme une activité consumériste et purement jouissive. Alors qu'il est bien évident que les deux sont parfaitement liés. Croire que « faire l'amour » ou se brosser les dents c'est pareil. Ou que « faire l'amour » et manger un gâteau au chocolat c'est pareil, conduit à des désastres et malheurs innombrables dans la vie des gens.

Quand on se penche plus en détails sur les discours vantant le sexe léger et ludique, où chacun est la pute bénévole de l'autre, on constate une ignorance fantastique régnante.

L'éjaculation est baptisée « orgasme », alors qu'elle peut être décevante et même douloureuse pour l'éjaculateur. L'érection est assimilée au désir d'acte sexuel alors qu'elle ne signifie rien de tel la plupart du temps. La masturbation masculine dans un vagin est systématiquement assimilée au fait de « faire l'amour ». Le but patriarcal proclamé de la « sexualité » est l'éjaculation du monsieur dans la dame. Alors qu'une femme peut très bien jouir sans.

Quand depuis les années soixante du siècle passé on a parlé d'émancipation sexuelle de la femme, on l'a assimilé au fait que la femme drague comme un macho, doit se masturber comme un macho, aimer la pornographie comme un macho... Bref, le modèle que la femme « libérée » doit suivre, ce serait le macho... Et pourquoi le macho devrait-il être le modèle à suivre ? Sous le règne machiste ce n'est pas la joie. N'existerait-il pas d'autres façons d'agir, aimer et penser que celles du macho ?

Je lisais hier un article vantant sans détours le fait qu'il faudrait « faire l'amour » de préférence le matin plutôt que le soir. Passons sur les détails et remarquons le vrai motif inavoué et sous-jacent de ce discours. L'homme qui cherche systématiquement à se masturber régulièrement dans le vagin de sa partenaire en croyant ainsi « faire l'amour », finit par se heurter à la Nature. Il va alors avoir de plus en plus de mal à bander. Sans réaliser le motif de ce sain refus de son zizi qui renâcle aux travaux forcés, le baiseur furieux va se rabattre sur le matin pour retenter la chose. Pourquoi ? Parce qu'au réveil il arrive qu'il bande. Cette érection n'a rien à voir avec le désir d'acte sexuel. Mais qu'importe, il va la détourner et chercher à l'utiliser pour satisfaire son désir malade. Après avoir échoué la veille au soir du fait de son zizi mou, l'homme va réveiller sa copine. Déranger son doux sommeil réparateur pour recommencer ses exercices ineptes. Et créer ainsi un motif de plus pour la rupture et la séparation qui pointeront finalement leur nez pour remettre les choses en ordre. Le plus souvent l'homme, ahuri et déçu, n'y comprendra rien. Il se dira : « je faisais tout pour satisfaire ma copine au lit et à présent elle se casse ! C'est à n'y rien comprendre aux femmes ! »

Basile, philosophe naïf, Paris e 28 août 2017

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire