lundi 17 juin 2013

117 Réflexions sur la fellation

Quand j'étais enfant je restais frappé par le tableau de notre chat à la toilette, se léchant consciencieusement le cul. Il y prenait manifestement un vif plaisir, comme pour le reste de sa toilette. Quelquefois une érection lui survenait. Son joli membre rouge devenait visible. Il léchait le tout sans insister plus qu'à l'habitude.

Quand on regarde des films et photos pornographiques aujourd'hui, un grand classique est la fellation. De jolis monsieurs ou de belles demoiselles sucent consciencieusement d'énormes engins masculins en érection. A la fin, le porteur de l'engin en question se masturbe et éjacule, souvent sur la figure, ou alors une autre partie de son ou sa partenaire.

Une question que je crois peu d'amateurs de porno se posent : « mais pourquoi diable, s'il prend tant de plaisir au cours de la fellation, le fellationné n'éjacule-t-il qu'avec l'aide finale de la main ? »

La même question est soulevée avec la plupart des pénétrations anales ou vaginales. Pour parvenir finalement à l'éjaculation, on voit intervenir l'aide de la main. Pourquoi ?

Tout simplement parce que ces jolis films et photos pornos c'est du chiqué. Les fellationnés et pénétreurs en tous genre ne ressentent strictement rien, ou presque.

D'autant plus que les fellations, comme les cunnilingus et anulingus ne relèvent pas en fait de la sexualité, mais du toilettage. Voir mon propos sur le chat plus haut.

Ayant compris tout cela, je peux regarder autant de clips ou photos pornos que vous voudrez, le plus souvent ça ne m'excite pas du tout sexuellement.

Mais qu'en est-il des cabrioles sexuels de nos contemporains ? Elles cherchent à épouser le plus souvent, nous dit-on, l'exemple de nos tricheries pornographiques. Pourquoi ?

Parce que la bêtise et le conditionnement restent très forts. Et que le sexe délirant sert de maladroite compensation à d'autres manques : affectifs, de contacts, de câlins, d'intimité et nudité partagées...

Sachant cela, on comprend pourquoi nombre de couples qui ont cru que la sexualité serait le ciment et la base de leur union, finissent par se lasser et se séparer. Quelles que soient leurs qualités, leur bonne volonté, leur démarche est vouée à l'échec. On invoque souvent alors la routine comme cause de cette fin. Alors que le ver était dès le départ dans le fruit. Un chasseur qui cherche le dahu revient toujours déçu et bredouille.

Basile, philosophe naïf, Paris le 17 juin 2013


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