J'ai rêvé
Que je visitais
La nuit
Au musée du Louvre
Une galerie de statues antiques
Figurant des femmes magnifiques
Toutes plus belles
Les unes que les autres.
Tout au bout de cet alignement fascinant
De déesses marmoréennes
Œuvres de Phidias
Et d'autres héros de la statuaire grecque,
Il y avait une statue
Plus belle que toutes les autres,
Elle était vivante
Et animée !
Tout d'abord, ne l'ayant jamais vu
Revêtue d'un drapé antique,
Je ne l'ai pas reconnu.
Puis j'ai reconnu ses épaules,
Ses bras, ses mains,
Son visage.
Et elle m'a sourit.
Cette statue
Plus belle que toutes les autres,
C'était toi, Cosima*.
Tu étais plus belle
Qu'un navire de haut bord,
À trois ponts, toutes voiles dehors
Partant pour les mers lointaines
Recueillir l'or, le maïs et le goémon.
Tu étais plus belle
Que le lever du jour sur le mont Fuji,
Quand les flancs de cette montagne sacrée
S'illuminent de milliers de cerisiers en fleurs.
Tu étais plus belle
Que la prunelle du chat amoureux
Contemplant sa compagne endormie.
Tu étais plus belle
Que la liberté,
L'amour et la paix.
Tu étais la beauté même
Personnifiée.
Heureuse la maman
Qui peut te serrer dans ses bras,
Heureux l'amant
Qui dort avec toi !
Basile philosophe naïf
Paris, le 1er août 2021
*Cosima se lit Cossima
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