Dans le vaste cimetière du Montparnasse,
Par un bel après-midi ensoleillé,
J'ai cherché
Parmi trente-huit mil tombes,
Des allées ombragées
Et un vieux moulin,
La tombe commune de Baudelaire,
Sa mère et son beau-père.
Et ne l'ai pas trouvé.
Alors, adieu Baudelaire,
Sa mère et son beau-père !
Et puis en fait,
Du poète,
Que recèle ce pauvre monument ?
D'ordinaires ossements,
Avec des boutons de vêtements.
Ce n'est pas très intéressant,
Ni bien ragoutant.
Baudelaire est infiniment mieux
Dans nos cœurs toujours vivant.
J'écrivais ces mots,
Encore au cimetière,
Assis sur un banc,
Quand un gardien élégant
Me renseigna obligeamment.
Interpellé au sujet du monument égaré,
Il me révéla l'emplacement proche
De la tombe recherchée.
Modeste est de la poésie ce temple,
Mais, comme sur une immense toile
Le ciel infini qui le contemple
Brûle de la clarté de milliards d'étoiles,
Qui scintillent, se reflètent,
Et pétillent,
Dans les yeux mystiques des chats esthètes,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Des célestes, puissants et doux amis des poètes.
Basile philosophe naïf
Paris, le 7 octobre 2020
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