Il
y a deux mille trois cents ans, le sage grec Aristote condamnait la
chrématistique. Il la définissait comme l'action vicieuse
consistant à accumuler de l'argent non pour pouvoir avec profiter
des plaisirs de la vie. Mais consistant à accumuler de l'argent
uniquement et exclusivement pour accumuler de l'argent. Il avait
raison. Son propos est hélas toujours très d'actualité.
Mais
il n'existe pas qu'une chrématistique. J'en ai pris clairement
conscience il y a seulement quelques jours.
La
chrématistique intellectuelle consiste, par exemple, à accumuler
des livres et des partitions de musique qu'on ne lit pas, des
instruments de musique qu'on ne joue pas.
J'ai
chez moi des livres que je n'ai jamais ouvert ou plus ouvert depuis
très longtemps. Il va falloir m'en débarrasser, si je veux rompre
avec la chrématistique intellectuelle que j'ai reçu de mes parents
et aînés en héritage. Pour retrouver un peu de liberté face à
ces montagnes de papier qui ne servent à rien, tout simplement.
Il
va me falloir réussir à rompre avec cette fâcheuse tradition de la
chrématistique intellectuelle. La rédaction de ce texte devrait
m'aider à y arriver.
Basile
philosophe naïf, Paris le 27 décembre 2019
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire