dimanche 26 juin 2022

Typhon de grâce un soir d'été


L'air tiède du soir

De ce lendemain

Du premier jour de l'été

Apaise l'ardeur

Des rayons de l'astre du jour

Sur l'inimitable, grande et belle

Cité de Paris.

Sur la place Flora Tristan

Dans le quatorzième arrondissement

Toutes les tables des cafés

De la vaste terrasse ombragée

Sont occupées

par une foule assoiffée

D'amour, d'amitié,

De bière et de poésie.

C'est là que ce vieux lion amoureux de Jean-Marie

M'a convié

Pour boire un verre

A notre amitié.

Nous nous extasions ensemble

Sur la grâce et la beauté

Des nombreuses serveuses

Qui virevoltent

Autour de nous,

Se faufilant entre les tables

Portant leur provende liquide

A une foule impatiente de sacrifier

Aux mânes de Bacchus,Compagnon des bacchantes,

Dieu de la fête,

Du vin et des alcools.

Je remarque plus particulièrement

Parmi cet aréopage de charme

Que la chaleur de l'été

A largement dévêtue,

Une serveuse dont les formes

Et la chair palpitante

Aurait capturé le regard d'un sculpteur

Élevé de Phidias, Praxitèle

Ou Camille Claudel,

Caressant le marbre

Avec son ciseau d'acier

Arrachant de la pierre

Et ciselant l'image

D'Aphrodite,

Déesse de la Beauté,

Uu de Diane

Déesse de la chasse

Ou d'une chaste et belle

Compagne de la Vierge Marie.

Je médite un compliment en hommage

A ce typhon de beauté

Sous un ciel d'été,

Me promettant de le lui dire

Quand elle viendra près de moi,

Portant ma limonade.

Las ! Elle le dépose très vite

Et part en courant vers d'autres clients,

Ne me laissant pas le temps

De réciter mon compliment

A cet ouragan de beauté.

En désespoir de cause

je lui écrirai ce poème,

Dans l'espoir insensé

Qu'un aigle voyageur

Égaré depuis des millénaires

Au départ d'antiques palais d’Aphrodite,

Le lui portera un jour

Comme un très fugitif éclair

De tendresse et d'amour.


Basile philosophe naïf

Paris, le 26 juin 202

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