J'ai trouvé une femme
Dehors, près de ma porte,
Vêtue d'une longue robe
Au tissage ancien,
Assise sur un banc de cristal,
D'opales et d'émeraudes.
Ses cheveux blonds dorés défaits
Tombant en cascade
Sur ses genoux.
Elle me regardait
D'un regard mystérieux,
Tranquille comme le sphinx
Au milieu des solitudes.
Ses prunelles
Ont capturé les miennes.
Ses yeux étaient bleus.
D'un bleu si intense
Que je me suis senti transpercé
Et incendié de l'intérieur.
Son regard rayonnait
Comme la foudre
Traversant le ciel étoilé,
Comme l'éclair
Annonçant l'orage,
Comme la pluie d'équinoxe
Lavant tout sur son passage,
Comme le vent du pôle
Effaçant le paysage
Sous la neige accumulée
Par l'hiver impitoyable.
Son regard était
Puissant et invincible
Comme la brume incendiaire
Et la flamme des volcans.
Devant cette créature mystérieuse
Et pourtant proche,
Je restais pétrifié.
L'apparition me fixait toujours
De ses prunelles d'acier bleui.
Elle me regardait à présent
Avec une tendresse infinie.
Et je me sentais
Totalement soumis
Et en accord
Avec sa présence bouleversante.
Je la percevais familière
Et pourtant venue d'ailleurs,
Amicale et inaccessible,
Nouvelle
Et venue depuis toujours.
Mais qui était donc
Cette femme inattendue
Au regard d'or
Et de profondeur marine ?
« Qui es-tu ? » Lui ai-je demandé,
Inondé par la tendresse soudaine
De la caresse de son regard.
« Je suis la sagesse de Dieu, »
M'a-t-elle répondu.
Et elle a disparu,
Laissant à sa place
Un pénétrant parfum
De lis et de roses,
Et une vaste corbeille de fleurs bleues.
Basile philosophe naïf
Paris, le 27 mars 2021
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