lundi 25 janvier 2016

508 Anne Frank avait raison

Anne Frank : très nombreux sont ceux qui ont été informé du destin tragique de cette jeune fille allemande, grâce à la publication de son journal : le célèbre Journal d'Anne Frank. Je lisais il y a des années un article sur elle, où figurait une photo en marge de laquelle elle avait écrit : « je crois en la bonté foncière de l'homme ». Je cite de mémoire. Les mots utilisés sont peut-être un peu différents. Mais c'est bien le sens de son propos. Eut égard à sa fin tragique, ces mots m'ont laissé sur le coup sceptiques et dubitatifs. Pourtant aujourd'hui, après bien des années, je peux conclure et m'en explique, qu'Anne Frank avait raison.

L'homme est par nature bon et fraternel avec l'homme. Est-il méchant avec l'homme, c'est alors le résultat d'un problème de santé. La méchanceté est l'expression d'une maladie frappant son instinct.

Il y a là la réponse à une très ancienne question philosophique : « l'homme est-il bon ou mauvais ? »

La réponse est indéniablement : « l'homme est bon. Mais la maladie peut le rendre mauvais. » Ce qui entraîne beaucoup de conséquences. Ainsi, s'agissant de la « Justice » on parle de punir ou redresser l'homme qui fait le mal. Mais est-ce que cela a un sens de punir un malade pour sa maladie ? Et « redresse-t-on » un malade ? Bien évidemment non, et nous avons aussi ici la réponse à un comportement fréquent, absurde et dangereux de la justice. Quand un maniaque sexuel viole, on le met en prison. Ce qui ne le guérit pas. On le relâche ensuite au bout de quelques années. Et il s'empresse de recommencer ses crimes. Il est bien évident que si sa maladie n'est pas guérit c'est une erreur de le laisser en liberté.

Une amie qui prenait connaissance de ma théorie comme quoi la méchanceté humaine est une maladie trouvait celle-ci intéressante. Et insistait sur le fait qu'il faudrait alors veiller à prévenir la méchanceté chez les très jeunes.

Et pour ce qui est de chacun de nous, notre tâche m'apparaît être d'emblée de faire des efforts pour éliminer, guérir toutes traces de méchanceté en nous. Ce qui ne signifie bien sûr en aucun cas accepter celle des autres, voire l'approuver.

Si un malade fait preuve de méchanceté, il peut être nécessaire de le neutraliser, sans pour autant témoigner envers lui de quelque animosité que ce soit.

Le fait que la méchanceté humaine est une maladie est aussi à rapprocher de certains grands principes tels que : « tous les hommes sont frères » ou « aimez-vous les uns les autres ». Ces principes sont parfaitement justes. Et les comportements détestables qui peuvent être rencontrés chez certains humains ne relèvent pas d'eux, mais de leur maladie.

Pourrons-nous un jour l'éliminer complètement ? Ce serait bien. Nous pouvons déjà l'étudier. La connaître mieux. Et lutter contre elle en nous et autour de nous.

Il est bien évident que tant que la maladie de la méchanceté sévira à grande échelle, la société humaine ne sera pas vraiment adaptée aux humains.

Nous pouvons rester optimistes. Après tout, il y a déjà eu jadis de grandes épidémies, qui ont aujourd'hui disparues. Pourquoi ne guéririons-nous pas un jour la méchanceté humaine, grâce à des traitements adaptés ? C'est aujourd'hui un rêve. Mais toutes les belles choses commencent en étant rêvées.

Basile, philosophe naïf, Paris le 25 janvier 2016

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