mercredi 19 novembre 2014

301 La fin de la vieille société où nous vivons encore

Le banquier Macron qui a été nommé Ministre de l'économie par l'ami de la finance François Hollande a déclaré récemment qu'il est toujours hostile aux trente-cinq heures en France. Je suis d'accord avec Maquereau... pardon ! Je veux dire : Macron. Il faut en finir avec les trente-cinq heures, en finir rapidement et définitivement. Et les remplacer par les dix-neuf heures payées trente-cinq !

Pourquoi ? Pour trois raisons. Tout d'abord la justice. Depuis l'arrivée de cette merde qu'on appelle l'euro, le pouvoir d'achat a été très considérablement réduit par une hausse vertigineuse des prix. Il faut donc rajuster la quantité de travail au prorata de la baisse du pouvoir d'achat. Si, par exemple, le pouvoir d'achat a baissé de cinquante pour cent, il faut qu'au salaire qui n'a pas bougé soit adapté un temps de travail réduit d'autant. Ensuite, le progrès technique : en mil neuf cent trente six on a accordé les quarante heures. A l'époque les campagnes connaissaient la traction animale et les villes la machine à vapeur. La productivité a augmenté de façon inouï depuis. Donc, le temps de travail doit être réduit d'autant sans réduction des salaires. Enfin, l'humanité : il y a deux jours j'entendais une jeune fille confier à son interlocutrice que son temps de travail était de sept heures par jour. Et elle s'extasiait sur le fait qu'elle n'était pas fatiguée. Pour permettre à tout un chacun de profiter de la vie, il faut que les journées de travail ne retirent pas toute leur énergie aux travailleurs.

Les patrons ne seront pas d'accord. Ce qui signifie qu'ils ne sont pas adaptés aux conditions de la production actuelle. Il sera donc indispensable et inévitable de faire comme cela se fait quand un employé est incompétent ou n'est plus compétent. Il sera nécessaire de les licencier. Une indemnité de chômage leur sera bien sûr versée. Leur fortune sera reversée dans la caisse de l'état, suivant le principe classique de l'expropriation dans l'intérêt de la collectivité. On leur laissera bien sûr des ressources leur assurant de quoi vivre décemment. On ne fera sommes toute avec eux que ce que leurs ancêtres dont ils ont hérité ont fait jadis aux nobles aristocrates. Avec l'avantage qu'on ne les ruinera pas complètement. Et qu'on ne leur coupera pas la tête, comme leurs aïeuls ont fait avec les nobles dans les années mil sept cent quatre vingt-dix. Où, selon les propos de Marcel Pagnol dans « La gloire de mon père », furent perpétrés en France trente mille assassinats suivis de vols.

Ces mesures de licenciements des patrons sont rendues indispensables par le fait qu'aujourd'hui, loin de créer des emplois, ils créent du chômage en délocalisant, entre autres. L'intérêt général n'est pas compatible avec leur intérêt particulier. D'où nécessité d'une juste et légitime rupture du contrat de travail qui les lie à la Nation.

L'établissement d'un revenu de base universel pour tous indépendamment de son âge, son activité ou inactivité et ses ressources, et permettant de vivre décemment est un droit vital à établir. Ce revenu corresponds en fait à la part de travail ou de disponibilité non reconnues et non rémunérées de chacun. En effet, quantité d'activités ne le sont pas. Élever des enfants est soi disant une tâche bénévole, alors que c'est un travail à part entière. Grandir, pour un enfant, étudier, est aussi un travail non reconnu comme devant être rémunéré. Être prêt à aider ses proches en cas de nécessité est comparable à la disponibilité de l'infirmier, du sapeur pompier ou du policier qui est payé pour être disponible en cas de besoin, qu'il soit appelé à agir ou non, selon les circonstances. L'établissement de ce revenu universel signifiera la fin de l'exploitation, de la prostitution, de la sexploitatation (exploitation des femmes par les hommes) et de tous les trafics engendrés par la misère. Il marquera l'avènement de la société humaine. L'organisation urbaine et campagnarde devra être revue dans le sens de la vie de la collectivité, avec la création d'agoras, lieux où se retrouveront bibliothèques, salles de sports, piscine, dispensaire, salles de spectacle, bals, jeux de sociétés, répétitions ou réunions, cantines gratuites et de qualité, cafés associatifs et culturels, etc.

Basile, philosophe naïf, Paris le 19 novembre 2014

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