dimanche 2 février 2014

217 Souvenirs de rêves

Il est 8 h 02, ce 1er février 2014. Je me suis réveillé vers 7 h 54, quand j’ai regardé l’heure sur mon téléphone.
On rêve toujours. D’ordinaire je ne me rappelle pas mes rêves. Là, je me suis réveillé après plein de rêves bizarres dont je me souvenais. Riches et beaux, je les ai noté sommairement manuscritement, et me mets à l’ordinateur pour les noter de manière plus détaillé.
Voici ce dont je me souviens, par ordre de rêves :
Cavanna est mort : on parle de cette nouvelle. Certains disent : il a retrouvé Choron et puis aussi Reiser. Je fais remarquer qu’il a enfin retrouvé Maria, le grand amour de sa jeunesse. Car elle est morte aussi et ainsi il a pu la retrouver.
Confusion, personnages imprécis et :
Je suis allongé sur un lit, une espèce de lit. Un jeune homme musulman remarque que je suis sous une couverture, des draps, mais un mollet nu découvert. Il le recouvre en disant à voix basse que c’est par respect pour les anciens qu’il recouvre ma nudité, en conformité avec sa religion.
Je le remercie. Puis éprouve le besoin d’ajouter que ça n’est pas par volonté de me conformer avec sa religion que je le remercie, mais que je le remercie seulement pour les bonnes intentions envers moi dont témoigne son geste.
Puis je lui explique ma manière de considérer la nudité, manière très importante pour moi.
Etre entièrement nu n’est absolument pas sexuel. Ni avoir une érection. Emettre des liquides considérés comme témoignant d’une chose qu’on qualifie d’excitation sexuelle, désir de copuler. Non, on peut avoir de telles réactions, sans avoir envie de faire l’amour.
C’est très important, dis-je.
Changement de décors : nous sommes en vacances. Nous qui ? Imprécis, moi et d’autres, copine ? amis ? famille ?
On se promène dans la montagne, c’est très fatigant.
Mais on est aussi à la mer ! Au bord de la mer dans le sud de la France. Il fait un temps magnifique et très ensoleillé. Je me dis, on se dit : « on a encore quelques jours de vacances à passer. Plutôt que retourner nous épuiser dans la montagne, on va les passer ici, au bord de la mer. »
Je parle avec un grand et beau gaillard très sportif. Une autre personne est plus ou moins là et appartient à ma famille, c’est peut-être mon père comme il était dans le début des années 1940, 50 ou 60.
Le grand gaillard explique qu’il y a beaucoup de parachutistes en vacances ici. D’ailleurs, c’est vrai : il y a beaucoup d’hommes jeunes, musclés, sportifs, cheveux courts.
Le grand gaillard explique qu’il y a peu il a joué longuement au tennis avec un autre sur un court de tennis au bord de la mer. Il l’a bien regretté. C’est à cause du soleil.
Le court de tennis est en effet en plein soleil, pas loin de la mer. Aucun arbre ne l’ombrage.
Je fais remarquer à quelqu’un, plus ou moins ma sœur, beaucoup plus jeune qu’aujourd’hui, que ça n’est pas normal que ce court de tennis ne dispose d’aucun ombrage d’arbres.
J’invente une tenue pour jouer au tennis à l’abri du soleil. Un habit blanc qui couvre tout le corps. Pantalon et veste blanches, gants blancs avec des trous à l’intérieur pour permettre le contact direct avec le manche de la raquette, chapeau avec large bavette pour protéger la nuque et visière transparente jaune.
Problème : la visière gêne pour voir arriver les balles adverses.
Je vais faire les courses. C’est jour de marché. J’achète des fruits et légumes pas très chers, même pas chers du tout.
A un marchand, un autre, des fruits, et j’entends chez ce dernier le père parler en italien à son grand fils. Enchanté, ravi, je parle en italien. « Je peux vous parler en italien ? » « Bien sûr ! » me répond le père. « D’où êtes-vous en Italie ? » Je pose cette question au fils, qui, gêné, ne me répond pas.
Je continue en italien : « parce que je suis amoureux de l’Italie ! (perché sono innamorato dell’Italia !) »
Parler en italien est très agréable.
Je demande au fils de m’ajouter des carottes. Elles ne sont pas chères. Elles coûtent 1 euro le kilo.
Il me sert les carottes et disparaît.
J’avise une publication posée derrière l’étalage. C’est une sorte d’évangile, d’ouvrage religieux illustré et adressé aux Roms. Je comprends alors que le vendeur n’a pas osé me répondre d’où il était en Italie, pour ne pas m’avouer qu’il était Rom ;
Je n’ai pas payé. Je fais tomber ma pièce d’un euro sous l’étalage. Et cherche avec difficultés à la récupérer. Remarque qu’une des carottes qui m’a été servie est pourrie. Le dit au père qui me donne des carottes terreuses et pas terribles. Je veux le payer.
Flou. Comparaison culture Rom et sédentaires : mais c’est génial de pouvoir ainsi voyager ! Au lieu d’être rivé à Paris, par exemple, moi, Parisien, je pourrais décider de partir demain habiter durant plusieurs semaines à Strasbourg ! Ou encore ailleurs.
Léger flou. Un projet : on organise des vacances chez les Roms pour des sédentaires !
Ainsi on règle les deux problèmes des Roms : les Roms gagnent de l’argent pour vivre avec un métier honnête et leur culture est valorisée.
Mais ainsi on règle aussi le conflit immémorial entre Roms et sédentaires ! Les sédentaires comprennent et voient enfin les Roms comme des gens bien et leur culture aussi !
Quelle émotion d’avoir trouvé cette idée ! Je suis dans mon lit et sanglote d’émotion !
Changement de décors : je vais traverser l’avenue du Maine, à Paris, et vois de loin deux jeunes filles pas très habillées qui parlent avec leur père. Elles sont en fait sur des vélos. L’une a environ quatorze ans, l’autre dix-sept ou dix-huit ou dix-neuf. La plus jeune a une sorte de long tablier blanc.
Elles s’éloignent sur leurs vélos par la rue des Plantes. Mais, si elles paraissent habillées de face, de dos, on aperçoit leur cul nu !
Un jeune homme asiatique à lunettes âgé d’environ une vingtaine d’années remarque cela et rigole !
Je me réveille. Et, à mes yeux, constate que j’ai un peu pleuré. Comme dans le rêve, mais où je pleurais beaucoup.
Je prends des notes manuscrites, puis me mets à l’ordinateur. Il est 8 h 40 ce 1er février 2014.
Basile, philosophe naïf, Paris le 1er février 2014

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