lundi 6 mai 2013

108 Exemples de certains troubles sexuels

Un homme et une femme ont décidé de « vivre en couple ». Ils dorment nus. Le soir, l'homme caresse un peu la femme. Il commence à bander et se jette sur la femme pour « faire l'amour ». Son érection retombe assez vite et l'opération est un fiasco. La femme se plaint : « tu as voulu aller trop vite ». L'homme répond : « Oui, mais si j'attends, je débande et n'arrive plus à entrer ».

L'incident se répète. La situation est d'autant plus préoccupante que le couple souhaite un enfant. Et parvenir à le concevoir par les moyens de la Nature sans l'aide de la Faculté.

Le couple fait appel à son médecin. Celui-ci prescrit à l'homme du Cialis.

Résultat, l'homme atteint plus vite et maintient son érection. Mais durant l'acte n'éprouve pas de plaisir et ne parvient pas à l'éjaculation.

La femme ne ressent pas grand chose, mais n'en parle pas, à la différence de l'homme.

Ce dernier fait part du problème au médecin. Celui-ci ne répond rien.

On dira qu'il y a mésentente sexuelle dans le couple, dysfonctionnement sexuel, etc.

En fait, il n'en est rien.

Si le médecin avait été consciencieux, il aurait questionné séparément l'homme et la femme en posant à chacun la même question toute simple : « avez-vous vraiment envie de faire l'amour ? »

La réponse aurait été plus ou moins clairement « non ». Mais comment le reconnaître et l'assumer si on veut être un « vrai couple », c'est-à-dire qui baise ? Quant à l'érection, il s'agit d'une érection non intromissive. Chose dont aucun livre à la mode ne parle. Quand un homme ou une femme éprouve du plaisir ou simplement de l'excitation, cela entraine parfois des réactions génitales similaires aux préparatifs de l'acte sexuel : modification morphologiques, secrétions de liquides.

C'est ainsi qu'on peut avoir en apparence envie d'un rapport physique. Y compris quand on ressent exactement le sentiment inverse.

A une jeune fille dont le sexe paraissait s'apprêter pour l'acte, son père disait juste avant de la violer : « tu vois que tu en as envie ».

Ce qui n'était pas du tout vrai.

Une très jeune fille s'inquiète : elle est vierge, a un copain qui lui fait des câlins. Mais quand il la doigte, elle a mal. Elle n'ose pas lui en parler et s'interroge : « comment cela va-t-il se passer le jour de la défloration, qu'elle envisage dans les mois à venir. Aura-t-elle à nouveau mal ? »

Réponse stupide à son inquiétude : « apprends à te détendre. Ça sera plus chouette ».

En fait il faudrait qu'elle en parle à son copain. C'est peut-être un grand maladroit. Et aussi, si elle a mal quand il la doigte, c'est peut-être tout simplement qu'elle n'en a pas envie. Mais allez expliquer ça sous le règne de la pensée unique du « sexe à tous prix et au dessus de tout » !

Basile, philosophe naïf, Paris le 6 mai 2013

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