mercredi 5 mars 2014

233 Le problème de la misère sexuelle en milieu urbain

Le philosophe chinois Lao-Tseu a évoqué dans son unique livre « La Voie et sa vertu » les « chiens de paille ». Il entendait par là des choses sans aucune valeur réelle qu'honorent à tort des humains. Il s'agissait à l'origine de figures de chiens fabriquées avec de la paille. Et qui étaient brulées en Chine au cours de certaines cérémonies religieuses.

De nos jours, les chiens de paille sont toujours ô combien présents. Les trois plus connus sont la gloire, le pouvoir et l'argent. La gloire : à quoi cela sert-il que plein de gens parlent de vous. Vous admirent ou vous envient, vous détestent ? A flatter votre petit égo, votre petite vanité misérable et personnelle. Le pouvoir ? Quelle triste chose ! Décider pour les autres de ce qui les concerne. Vous trouvez ça admirable ? Il est préférable de s'occuper de ses propres affaires et ne pas s'immiscer autoritairement dans celles des autres. L'argent ? Les tristes crétins qui accumulent des milliards d'euros qu'ils n'auront pas le loisir de dépenser font penser à des cochons qui accumuleraient des tonnes de nourriture qu'ils ne mangeront pas. Tout en affamant les autres cochons.

A ces trois chiens de paille les plus connus s'ajoute le quatrième, abusivement baptisé « le sexe ». Qu'est-ce que c'est exactement ?

Les hommes, le plus souvent, et parfois certaines femmes, s'imaginent qu'un but essentiel à atteindre est l'accouplement. Le coït serait à leurs yeux l'alpha et l'oméga de l'existence humaine. Sans se soucier de savoir s'ils ont vraiment envie de baiser, il faut, on doit absolument baiser le plus souvent possible avec le plus grand nombre de partenaires de « première qualité ». Résultat, on se divise. On croit qu'il existe deux logiques, deux vies, deux individus en une seule personne. La logique, la vie, l'individu courant et l'autre. Le « sexuel » qui commanderait à la place du cerveau et du cœur. 

Quand un triste imbécile bande, il se dit : « vite ! où vais-je introduire mon engin ? » Comme si sa queue commandait. Alors qu'on peut bander pour mille et une raisons non sexuelles.

Alors qu'il n'existe d'accouplement bien venu que véritablement et réciproquement désiré, on voit des crétins chercher à y arriver par la ruse, la pression, le mensonge, le don d'argent.

Aujourd'hui une femme plus ou moins jolie est dans la plus totale impossibilité d'aller lire tranquillement et seule dans un parc de Paris. Elle est systématiquement harcelée par un troupeau de crétins qui vient solliciter son cul. Qui ne pense qu'au trou. Et ça, on n'en parle jamais. Il est très courant de voir critiquer les atrocités commises contre les femmes et fillettes de par le monde. De voir dénoncer les monstres sadiques. Mais le harcèlement quotidien de millions de femmes et jeunes filles commis par une pléthore d'imbéciles, on fait comme s'il n'existait pas. Ou comme s'il était aussi  inévitable que la pluie. Il serait temps de soulever la question et la résoudre. Les femmes ne sont pas des bibelots décoratifs et des trous-à-jouir. Ce sont des êtres humains à part entière. Cette situation inadmissible, cette misère morale à référence « sexuelle » doit cesser. Et, pour commencer, il faut la mettre au grand jour. Il faut rééduquer les malades. Les calmer tout au moins. Il ne doit plus y avoir des citoyens de deuxième zone, qui ne sont pas libres de se promener tranquillement seuls dans les lieux publics.

D'autant plus que tant que cette situation générale durera, aucun grand problème de l'Humanité ne sera résolu. On ne règlera pas les problèmes de la guerre, de la misère, de la dictature ou de l'écologie sans nettoyer les écuries d'Augias du cœur et du cul.

Ouvrons hardiment le débat !

Basile, philosophe naïf, Paris le 5 mars 2014

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